Vendredi dernier s’est tenu à Minsk un pourparler entre les belligérants du conflit en Ukraine. Un mémorandum en est sorti, ratifié dans la nuit de samedi…
Les pourparlers ont vu la participation des représentants de l’Ukraine et des séparatistes prorusses. L’issu de la rencontre a été couronné par la signature d’un mémorandum. Elle est une étape importante sur le chemin vers la désescalade de la situation en Ukraine, a déclaré le président de l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) Didier Burkhalter.
Suite à ces accords, les rebelles prorusses ont annoncé mardi avoir commencé à retirer leur artillerie dans l’est de l’Ukraine aux endroits où l’armée ukrainienne a fait de même. "Nous avons retiré notre artillerie dans les zones où les forces ukrainiennes régulières ont fait de même. Dans les endroits où l’artillerie ukrainienne n’a pas été retirée, nous n’avons pas retiré la nôtre non plus", a affirmé à l’agence de presse russe Interfax Alexandre Zakhartchenko, le "Premier ministre" de la République populaire de Donetsk proclamée par les séparatistes.
Le mémorandum prévoit l’arrêt de l’usage des armes, le retrait de 15 km des pièces d’artillerie lourdes depuis leur "ligne de contact", la création d’une zone de sécurité de 30 km dans l’est de l’Ukraine, l’interdiction de survol de la zone de sécurité aux avions de combat et drones et le départ des mercenaires étrangers des deux camps.
L’OSCE a aussitôt salué la signature du mémorandum de Minsk et a déclaré que la mission spéciale de l’organisation en Ukraine soutiendra "immédiatement et activement" la réalisation de cet accord, peut-on lire dans une déclaration publiée dimanche.