Après de nombreuses années de diminution, la couche d’ozone, qui protège la terre des rayons ultraviolets du soleil, a commencé à se reconstituer. Les scientifiques parlent d’une réussite internationale.
Des signes indiquant pour la première fois la reconstitution de la couche d’ozone sont apparus, rapporte aujourd’hui le site yahoo.com qui relaye un rapport conjoint de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et du Programme des Nations unies pour l’Environnement (PNUE) publié hier.
Cette observation est la preuve de l’efficacité du protocole de Montréal, signé en 1987, affirment les experts. Ce texte a interdit l’utilisation des gaz nocifs pour la couche d’ozone, et sa mise en œuvre pourrait éviter des millions de cas de cancers à travers le monde, ainsi que de nombreuses autres maladies. L’accroissement du trou qui se forme chaque année dans la couche d’ozone au-dessus de l’Antarctique s’est également arrêté, mais il faudra attendre environ 10 ans avant qu’il ne se rétrécisse.
Michel Jarraud, secrétaire général de l’OMM, s’est félicité de cette bonne nouvelle : "L’action internationale sur la couche d’ozone est une réussite environnementale majeure (...) Cela devrait nous inciter à agir avec la même urgence et la même unité pour relever le défi encore plus grand du changement climatique".
La détérioration de la couche d’ozone était interrompue, d’après de précédentes études. "Maintenant pour la première fois dans ce rapport, nous disons que nous observons des indications d’une petite augmentation de la quantité totale d’ozone. Cela signifie que la reconstitution de la couche d’ozone en terme de quantité totale d’ozone vient de débuter", souligne Geir Braathen, responsable scientifique au sein de l’OMM.
D’après le PNUE, le Protocole de Montréal permettra d’éviter deux millions de cas de cancer de la peau par an dans les quinze prochaines années. Il aide aussi à la préservation de la nature, de l’agriculture, des yeux et des systèmes immunitaires chez l’être humain. Ce texte a interdit ou supprimé progressivement les produits nocifs pour la couche d’ozones tels que les chlorofluorocarbones, autrefois largement utilisés dans les réfrigérateurs et les bombes aérosols.
La couche d’ozone devrait retrouver ses niveaux de 1980 d’ici 2050, ou un peu plus tard au-dessus de l’Antarctique où elle devient dangereusement fine chaque année entre mi-août et novembre ou décembre.
"Nous pensons qu’environ en 2025, nous serons en mesure de dire avec certitude que le trou dans la couche d’ozone se réduit", dit Geir Braathen.
Le trou le plus vaste jamais observé était large d’environ 30 millions de km2 en 2006, soit plus de 50 fois la France. Il couvre désormais environ 20 millions de km2.