Le monde a beau mettre en garde Vladimir Poutine face à ses agissements en Ukraine. Il réplique sans fard qu’il n’en a rien à faire.
A l’aéroport de Lougansk, les troupes ukrainiennes reculent face au forcing de Moscou qui cache de moins en moins son arrogance. Pourtant les représentants de l’Ukraine, de la Russie et de l’OSCE se réunissent dans la capitale bélarusse afin de chercher une issue à la crise. L’attitude russe est incompréhensible puisque lors de cette discussion à Minsk, Moscou exige un cessez-le-feu ‘’immédiat et sans conditions’’ comme ordre.
La Russie est en train d’imposer son diktat vraisemblablement, puisqu’au niveau des négociations il impose de prime ses conditions et que sur terrain ses forces passent à l’acte de va-t-en-guerre. Vladimir Poutine est allé droit au but en déclarant sans ambigüité que Moscou reconnaîtra un ‘’statut étatique’’ pour les régions rebelles de l’Est.
En fait, ce que Moscou fait c’est la politique de la parole vide. Alors que Kiev et les pays occidentaux persistent à clamer que les troupes russes sont désormais présentes dans l’Est de l’Ukraine, les Russes nient par négation pure et simple. Le ministre russe des affaires étrangères a déclaré que ‘’Tout ce que nous faisons ne vise qu’à faire avancer une approche politique’’ dans le règlement de la situation en Ukraine.
Kiev estime à plus de 1000 le nombre de soldats russes présents sur le territoire ukrainien. L’espoir de ce pays semble tourner vers les Etats-Unis, seule puissance qui peut ramener à l’ordre l’outrecuidance russe. Ce mercredi Barack Obama se rendra en Estonie pour envoyer un signal à Moscou qu’il est en train d’outrepasser ses droits.