Les ambassadeurs de l’Union Européenne réunis à Bruxelles ont adopté des mesures économiques strictes dont le but de faire pression sur Vladimir Poutine concernant son soutient pour les séparatistes pro-russes.
Bruxelles a annoncé dans la nuit du mardi à mercredi que l’Union Européenne sera désormais plus intransigeants sur les sanctions économiques contre la Russie, rapporte l’AFP, cité par Europe1. La porte-parole du service diplomatique de l’UE a déclaré : "Un accord politique a été trouvé sur le paquet de sanctions économiques" au cours d’une réunion des 28 ambassadeurs.
L’accord en question regroupe une série de sanctions qui devrait entrer en vigueur dès le 1er août, après leur publication au Journal officiel de l’UE. Au terme de leur réunion, les 28 ambassadeurs ont ainsi décidé de bloquer l’accès des marchés financiers européens aux entreprises et aux banques russes et interdire toute nouvelle vente d’armes et de technologies sensibles dans le domaine de l’énergie.
L’Union Européenne a également annoncé qu’il imposait un gel des avoirs à un certain nombre de hauts responsables russes proches du président Poutine. Elle va aussi sanctionner trois sociétés dont une banque. La liste noire de l’UE comprend déjà 87 personnes et 20 entités interdites de visas.
Ces mesures strictes ont pour seul objectif de faire pression sur Vladimir Poutine pour qu’il cesse de soutenir les attaques de déstabilisation contre l’Ukraine. "Nos appels sont restés lettre morte (...) les armes et les combattants continuent d’affluer en Ukraine depuis la Russie", a indiqué le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy. Selon ses dires, "la déstabilisation de l’Ukraine ou de tout autre pays voisin aura des coûts énormes pour l’économie russe".
De leur côté, les Etats-Unis ont également renforcé leurs sanctions économiques. Saluant les mesures prises par l’UE, Barack Obama a déclaré mardi soir que les "Etats-Unis imposent aujourd’hui de nouvelles sanctions sur des secteurs-clés de l’économie russe : l’énergie, l’armement, la finance". Pour le président américain, le fait que les européens aient adopté ces mesures démontre que "la patience de l’Europe vis-à-vis du président Poutine, dont les mots ne sont pas suivis d’actes, s’effrite".
Une source proche des négociations a en outre mis en évidence que la Russie pourrait très bien contre-attaquer ces mesures. "Les dirigeants européens sont conscients des risques de représailles de la part du pouvoir en Russie, mais ils ont fait les arbitrages après un acte impardonnable et la manière dont il a été géré par le président Poutine", a déclaré la source.