Le directeur de cabinet du Premier ministre Erdogan a été pris un photo en train de frapper un manifestant déjà à terre, tenu par deux policiers. L’homme protestait suite à la tragédie minière dans laquelle la responsabilité de l’État serait engagée selon l’opposition.
Une photo créé la polémique en Turquie. Un manifestant retenu à même le sol par deux policiers, a été passé à tabac par le directeur de cabinet du Premier ministre Erdogan. Le gouvernement est déjà dans l’oeil du cyclone suite à la tragédie minière qui a coûté la vie à 282 mineurs et dans laquelle la responsabilité de l’État serait engagée. Chargé de faire les contrôles dans les mines, le régime Erdogan est accusé d’avoir fait passé les profits avant la sécurité des travailleurs.
Erdogan s’est lui dédouané, assurant que "que les accidents au travail arrivent partout dans le monde", prenant l’exemple de plusieurs drames en Occident. Il a toutefois promis une "enquête approfondie".
Pour ne pas arranger la polémique, le directeur de cabinet du Premier ministre, Yusuf Erkel, a été photographié en train de s’attaquer à un manifestant : "Il m’avait agressé et insulté, ainsi que le Premier ministre. Fallait-il que je reste silencieux ?" a-t-il lancé au journal Hürriyet.
Mercredi déjà, le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a été vivement pris à partie par des manifestants. Ils ont donné des coups de pieds au véhicule dans lequel se trouvait le dirigeant turc.
L’explosion s’est produite dans une mine de la province de Manisa. 282 personnes sont mortes, 90 se sont échappées et 363 ont été sauvées.
Un appel à la grève a été lancé jeudi, par la confédération des syndicats de la fonction publique (KESK). "Ceux qui dans le cadre de la politique de privatisation mettent en danger la vie des travailleurs au nom de la réduction des coûts sont coupables du massacre de Soma et doivent en répondre" déclare la confédération syndicale turque.