Les athlètes suspendus pour dopage pourront participer aux jeux olympiques. C’est la décision du Tribunal Arbitral du Sport (TAS), rendue publique hier. Un coup de fouet pour le Comité International Olympique (CIO) qui prône la politique de « zéro tolérance ».
Le monde du sport s’affole face à la décision du Tribunal Arbitral du Sport (TAS) de laisser les athlètes suspendus pour dopage participer aux jeux olympiques (JO). En effet, les sportifs qui ont été sanctionnés (suspension de plus de 6 mois) pour dopage sont autorisés à prendre part aux JO.
"La décision de la Commission Exécutive du CIO du 27 juin 2008 interdisant aux athlètes ayant été suspendus pour une période de plus de six mois en raison d’une violation d’antidopage de participer aux prochains JO suivant l’expiration de leur suspension est non valable et inapplicable", explique le TAS lors d’un communiqué. Par conséquent l’organe a décidé que les athlètes sanctionnés peuvent participer aux JO 2012. Cependant, les juges du TAS ont avancé que le CIO pouvait demander une modification du Code mondial antidopage pour que le délai d’inéligibilité olympique soit compris dans une seule et même sanction.
De son côté, le CIO s’est dit "surpris" de ce verdict tout en expliquant qu’il a consulté le TAS avant d’appliquer la règle Osaka ("tout athlète suspendu pour une période de plus de six mois en raison d’une violation des règles antidopage (était) interdit de participer aux JO suivant l’expiration de la suspension"). Le nouvel observateur parle d’une « déception » du comité par rapport au jugement du TAS : "Le CIO respecte pleinement le TAS et se pliera à son jugement" mais prône toujours une "tolérance zéro en matière de dopage, a montré et continue à montrer sa détermination pour attraper les tricheurs", soutient le CIO lors d’un communiqué en réponse aux décisions du TAS. Le comité olympique ne fera toutefois pas appel.
Dans cette affaire de dopage des athlètes, les Etats-Unis sont parmi ceux qui ont beaucoup à perdre vis-à-vis de la règle d’Osaka. LaShawn Merritt entre autres, le champion olympique du 400m qui a fait l’objet d’un combat juridique entre le Comité Nationale Olympique des Etats-Unis (USOC) et le CIO pourrait ainsi donc participer aux prochains JO.