Deux employés chinois de l’industrie pétrolière, enlevés dimanche dans l’est du Yémen, ont été libérés mardi et se trouvent aux mains des autorités, ont indiqué à l’AFP des sources tribales et un responsable provincial.
SANAA (AFP) - Deux experts chinois de l’industrie pétrolière, enlevés dimanche dans l’est du Yémen, ont été libérés mardi et se trouvent aux mains des autorités, ont indiqué à l’AFP des sources tribales et un responsable provincial.
"Les deux otages chinois ont été libérés grâce à une médiation tribale et des pressions de la part des responsables (yéménites) de la sécurité", a déclaré une source tribale dans la province de Chabwa, où le rapt a eu lieu.
Leur libération a été confirmée par d’autres sources tribales, contactées par téléphone de Sanaa.
"Les deux Chinois sont aux mains de représentants des autorités de la province de Chabwa", a déclaré pour sa part un responsable local, ajoutant sous couvert d’anonymat que "des arrangements étaient en cours pour leur transfert à Ataq", chef-lieu de la province de Chabwa.
Il a signalé que les quatre autres otages -des Yéménites- avaient également été libérés.
Dans la matinée, Pékin avait appelé Sanaa à faire en sorte que ses deux ressortissants soient libérés "le plus tôt possible".
"Nous avons lancé un mécanisme d’urgence et demandé aux autorités locales de sauver nos citoyens le plus tôt possible", avait déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Ma Zhaoxu, à la presse.
Les forces de sécurité yéménites avaient lancé une opération dans l’est du Yémen pour tenter de libérer ces deux employés de la compagnie chinoise Sinopec, enlevés avec deux soldats et deux chauffeurs yéménites, avait annoncé lundi le gouverneur de la province de Chabwa.
Le gouverneur avait affirmé que les ravisseurs appartenaient à la tribu des Laqmouch. Ces ravisseurs entendaient protester contre le fait que l’un de leurs membres avait été blessé par balles à un barrage de la police à Mater, un village de la province de Chabwa, situé à 800 km à l’est de Sanaa, avait indiqué une source tribale.
"Les ravisseurs ont accepté de libérer leurs otages avec la promesse des autorités d’examiner leur requête et l’engagement des médiateurs de suivre l’affaire", a indiqué à l’AFP l’un des médiateurs tribaux.
Les tribus au Yémen ont l’habitude d’enlever des étrangers pour faire aboutir des revendications auprès des autorités.
Plus de 200 étrangers ont été enlevés ces 15 dernières années, mais la grande majorité d’entre eux ont été libérés sains et saufs.
Deux fillettes allemandes de 3 et 5 ans enlevées en septembre 2009 avec leur frère et leurs parents au nord-Yémen, ont été récupérées en vie à la frontière saoudo-yéménite, a annoncé mardi le ministère saoudien de l’Intérieur.
Ces cinq Allemands, un couple membre d’une organisation caritative et trois enfants, ainsi qu’un Britannique ont été kidnappés en juin 2009 à Saada, fief de la rébellion. Les cadavres de deux autres Allemandes et d’une Sud-Coréenne, kidnappées en même temps qu’eux, ont été retrouvés peu après le rapt.
En novembre, un ingénieur japonais de 63 ans avait été retenu en otage par les membres d’une tribu yéménite pendant une semaine, avant que des médiations tribales n’aboutissent à sa libération.