Journée sanglante à Aden. Deux manifestants engagés contre le pouvoir ont trouvé la mort au cours des affrontements avec les forces de l’ordre. Des violents heurts qui regroupent les protestataires qui sont rembarrés par les partisans au pouvoir avec matraques et gourdins, ainsi que les militaires.
Ali Abdallah Saleh sera-t-il le prochain président de la république à être déchu de son fauteuil ? En tout cas, c’est l’objectif visé par les milliers de manifestants à Sanaa, la capitale du Yémen. Installé au pouvoir depuis 32 ans, la population a décidé d’y mettre fin en descendant dans les rues et bravant les forces de l’ordre qui essaient de maintenir l’ordre et la sécurité dans la capitale du pays.
La mort de deux de leurs partisans a alimenté encore plus la haine et la détermination des manifestants. Une bonne centaine de jeunes se sont attaqués au siège de la municipalité à Mansoura et ont brûlé quatre voitures. Dans la soirée, d’autres groupes de jeunes ont aussi attaqué un poste de police à coups de pierres et pour se protéger, les policiers ont été obligés de tirer en l’air.
A Sanaa, les étudiants ne cessent de faire une tentative de marche vers le palais présidentiel mais ils sont toujours repoussés violemment par les partisans du président Saleh. Ces derniers se munissent de pierres, de gourdins et même de couteaux pour contrer la manifestation estudiantine. Dix étudiants au moins en sont sortis blessés.