Un arrêt de bus situé dans le centre de Bangkok a été le théâtre dimanche de l’explosion d’une bombe, faisant un mort et dix blessés.
La victime, un ressortissant Thaïlandais de 51 ans, a été déclaré mort quelques heures seulement après son admission à l’hôpital. Parmi les blessés figurent neuf autres Thaïlandais et une Birmane.
Cet attentat, jusqu’ici non revendiqué, est survenu à la clôture d’un scrutin législatif partiel opposant un candidat du gouvernement et un des chefs du mouvement d’opposition des Chemises rouges. Une législative partielle qui s’est terminée avec la victoire du candidat du Parti démocrate au pouvoir, le vice-ministre des affaires étrangères Panich Vikitsreth. Celui-ci s’est imposé face à son rival Kokaew Pikulthong. A noter que ce dernier a fait campagne depuis sa prison où il est détenu pour terrorisme.
Pour le moment, la police thaïlandaise se montre prudente et refuse d’attribuer le drame de ce dimanche au mouvement anti-gouvernemental des Chemises rouges.
Pour rappel, la capitale thaïlandaise avait été secouée pendant deux mois - mars et avril 2010 – par de violentes manifestations anti-gouvernementales menées par les Chemises rouges. Des violences qui se sont soldées par près de 90 morts et plus de 1.400 blessés, pour la plupart déplorés dans le rang des manifestants.
Plusieurs dizaines de bâtiments ont également été incendiés à Bangkok. A ce jour, l’état d’urgence y est toujours en vigueur. Et les principaux leaders des Chemises rouges sont placés en détention depuis leur reddition le 19 mai.