Le ministère de la Défense a annoncé hier qu’un attentat suicide survenu dans le sud de Yémen a fait au moins 45 morts et des dizaines de blessés.
Le kamikaze a frappé lors d’une veillée mortuaire dans la ville de Djaar, dans la nuit du samedi 4 au dimanche 5 août, selon les autorités yéménites. Il s’agit de l’attentat le plus meurtrier depuis ces derniers mois, a-t-on indiqué.
L’attaque a été revendiquée par le groupe islamiste Ansar al Charia - "les partisans de la loi coranique" - réputé proche d’Al Qaïda.
Les victimes sont pour la plupart des miliciens tribaux, qui ont combattu aux côtés de l’armée yéménite en juin dernier dans la province d’Abyan. Cette offensive avait été considérée par le gouvernement comme une victoire majeure au détriment des combattants islamistes d’Ansar al Charia.
L’attentat suicide commis samedi soir reflète une préoccupation croissante quant à la menace islamiste sur Yémen. "C’était une opération préliminaire. La prochaine sera plus importante", prévient dans un appel téléphonique un homme se revendiquant appartenir au groupuscule Ansar al Charia.
"Cet acte lâche ne nous fait pas peur", répond un milicien tribal, proche des victimes, cité par Le Nouvel Observateur. "Nous lutterons contre les partisans du mal jusqu’au dernier homme et jusqu’au dernier souffle", ajoute-t-il.