Israël a procédé à des tirs de sommation contre la Syrie hier en réponse à un obus syrien. C’est une première depuis 1973.
Cela fait 39 ans qu’Israël n’a pas tiré des coups de semonce en direction de la Syrie, même si les deux pays sont officiellement toujours en guerre. En réponse à un obus de mortier syrien tombé dans la partie du Golan occupé par l’Etat hébreu, l’armée israélienne a mené ce dimanche 11 novembre des tirs de sommation visant des zones syriennes.
"Il y a peu de temps, un obus de mortier a touché un poste de l’armée israélienne sur le plateau du Golan, près de la frontière israélo-syrienne, dans le cadre du conflit interne en Syrie", explique dans un communiqué l’armée israélienne.
Ces derniers jours, plusieurs obus de mortier syriens se sont abattus sur le plateau du Golan. Et l’un d’eux a terminé sa chute sur une colonie israélienne mais sans exploser, ni faire de victime ou dégâts. Ces obus, au moins trois, seraient "tirés par erreur lors de combats entre les différentes forces en présence en Syrie".
Israël, qui a aussi déposé une plainte auprès de l’ONU, a mis en garde contre la multiplication de tels tirs, qu’ils soient délibérés ou pas. "Les tirs émanant de Syrie vers Israël ne seront pas tolérés et notre réponse sera sévère", avertit l’armée israélienne.
La Syrie entretient des relations tendues avec Israël, qui lui a pris une partie du plateau du Golan lors de la guerre des Six-Jours en 1967. En vertu d’un accord signé par les deux pays en 1974, quelque 1 200 hommes non armés de la Force des Nations unies chargée d’observer le dégagement (FNUOD) patrouillent à la frontière israélo-syrienne, une zone d’une largeur de 3 à 6 kilomètres.
Sources : France 24, Le Figaro