L’attentat meurtrier qui a visé trois hauts responsables syriens mercredi peut aboutir à une avancée sur le front diplomatique dans les prochains jours. La France juge urgent l’instauration d’une transition politique syrienne, un avis que partage désormais la Russie et les Etats-Unis.
Le violent attentat contre le siège de la sûreté syrienne ayant coûté la vie à Assef Chaoukat, beau-frère du président, Daoud Radjha, ministre de la Défense et au général Hassan Tourkmani, mercredi semble avoir rapproché les pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU. Hier soir, Barack Obama et son homologue russe Vladimir Poutine ont eu une longue conversation téléphonique à l’issue de laquelle ils sont parvenus à une position commune vis-à vis de la situation syrienne.
"Les deux présidents ont noté la hausse de la violence en Syrie et se sont mis d’accord sur la nécessité de soutenir une transition politique dès que possible, qui parvienne à notre objectif partagé de mettre fin à la violence et d’éviter une nouvelle détérioration de la situation", a indiqué un communiqué de la Maison Blanche hier soir. Cette résolution a déjà été avancée un peu plus tôt par le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius.
Le vote d’une sanction syrienne au Conseil, prévu hier et repoussé pour ce jeudi à la demande de Kofi Annan, pourrait ainsi aboutir à une décision unanime des 15 pays, sauf si la Chine décide encore pour la troisième fois d’imposer son véto.
Par ailleurs, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a "condamné fermement" l’attentat de mercredi à Damas. "Les actes de violence commis par l’une ou l’autre des parties sont inacceptables et constituent une violation" du plan de paix avancé par l’émissaire international, Kofi Annan, a-t-il martelé.
Sur le terrain, les violences qui ont fait déjà près de 200 morts dans la journée d’hier se sont poursuivies très tard dans la soirée notamment dans des quartiers du centre de la capitale, Mezze et Kafar Sousseh.
Le président syrien, lui, n’a fait aucune apparition en public depuis hier et personne ne sait où il peut se trouver actuellement.
Source : RMC