Le secrétaire général de l’ONU est revenu sur sa décision de convier l’Iran à la conférence de paix sur la Syrie prévue ce mercredi en Suisse. La Russie qualifie l’exclusion de Téhéran d’"erreur impardonnable".
L’Iran ne sera finalement pas présent à la conférence de paix sur la Syrie. Alors qu’il avait lui-même officialisé l’invitation envoyée à Téhéran dimanche, le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a fait savoir lundi via son porte-parole qu’il vient d’exclure ce pays de la liste des participants.
"La réunion d’un jour à Montreux [Suisse] aura lieu sans la participation de l’Iran", annonce ainsi Martin Nesirky, selon qui, le refus de Téhéran de soutenir un gouvernement de transition en Syrie tel qu’il est stipulé dans l’accord Genève 1, a contraint le n°1 de l’ONU à prendre cette décision.
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France, les États-Unis, la Grande-Bretagne et l’Arabie saoudite se sont tous opposés à la présence iranienne au cours de cette conférence tant que celui-ci ne se plie pas à la position commune qui réclame la mise en place d’une transition politique en Syrie. A côté, il y avait aussi la menace brandie par l’opposition syrienne comme quoi elle boycottera la réunion en cas de participation de l’Iran.
Mais malgré le fait que Ban Ki-moon ait exclu Téhéran de la discussion et que l’opposition syrienne a confirmé sa présence, le Conseil national syrien a décidé de se retirer de la Coalition. Cette entité était pourtant parmi les plus importantes de l’opposition. Selon ces principaux dirigeants, accepter la tenue de Genève 2 revient à renier les engagements pris vis-à-vis de la population syrienne.
La Russie est le seul pays à regretter l’absence de l’Iran à ce sommet. « Ne pas assurer la présence à cet événement de tous ceux qui pourraient influer directement sur la situation serait, je pense, une erreur impardonnable », a réagi Sergueï Lavrov, ministre russe des affaires étrangères.
Outre les grandes puissances, Australie, Bahreïn, Belgique, Grèce, Luxembourg, Mexique, Pays-Bas, Corée du Sud et Vatican, devront aussi assister à cette réunion, rapporte Le Monde. « La présence de ces pays sera une manifestation importante et utile de solidarité avant le travail difficile que les délégations du gouvernement syrien et de l’opposition devront entreprendre » à compter de vendredi, estime le SG de l’ONU.