Dix-neuf civils ont été tués mercredi 11 mai à la suite d’une répression particulièrement violente menée par les forces de sécurité dans deux villes de Syrie - Homs et Harra -, foyers de la contestation anti-régime.
Selon les organisations des droits de l’homme sur place, les victimes sont tombées pour la plupart soit sous les balles des francs-tireurs, soit dans des bombardements menés par des chars du régime de Bachar al-Assad au cœur des quartiers résidentiels des deux villes syriennes.
De leur côté, les autorités ont annoncé la mort de deux soldats et de plusieurs "terroristes" au cours des combats dans les régions de Homs et Deraa. Depuis le début de la révolte en mars, entre 600 et 700 civils ont été tués et plus de 8000 personnes ont été arrêtées ou portées disparues, selon les défenseurs des droits humains.
L’Union européenne a voté mardi des sanctions -interdictions de visa et gel des avoirs - contre treize responsables syriens. Le président Bachar al-Assad a toutefois été épargné, ce qui a provoqué l’indignation de nombreux dirigeants européens. La Syrie a retiré mercredi sa candidature en vue de siéger au Conseil de sécurité de l’ONU prétextant une réorganisation de ses priorités.