La cour d’appel du Sri Lanka a annoncé lundi avoir ordonné la suspension de la traduction en cour martiale de l’ancien chef des armées et principal opposant du chef de l’Etat, l’ex-général Sarath Fonseka.
COLOMBO (AFP) - La cour d’appel du Sri Lanka a annoncé lundi avoir ordonné la suspension de la traduction en cour martiale de l’ancien chef des armées et principal opposant du chef de l’Etat, l’ex-général Sarath Fonseka.
La cour d’appel a ordonné que le tribunal militaire, qui a commencé à entendre l’ancien général le 16 mars pour son rôle présumé en politique avant qu’il ne démissionne de l’armée à l’automne, suspende son travail jusqu’à ce que la cour décide de la validité de la procédure militaire.
Sarath Fonseka, largement battu à l’élection présidentielle en janvier face au président sortant Mahinda Rajapakse, avait été arrêté en février sur des soupçons de coup d’Etat. Il est détenu depuis le 8 février dans le quartier général de la marine à Colombo
Il est aussi traduit séparément devant la cour martiale pour corruption dans une passation de marché.
Selon lui, ces deux chefs d’accusation, qu’il rejette, ne sont que le résultat d’un réglement de compte politique.
"La suspension de la première cour martiale est une grande victoire pour le général Fonseka", a déclaré à l’AFP un de ses collègues au parlement, Tiran Alles. "Maintenant que nous avons cette décision, nous allons faire appel pour suspendre la deuxième cour martiale", a-t-il ajouté.
A l’issue des élections législatives du 8 avril, Fonseka a remporté un siège au parlement.
La cour suprême du Sri Lanka avait précédemment refusé d’ordonné la remise en liberté de Fonseka, qui a par ailleurs contesté les résultats de la présidentielle auprès de la plus haute juridiction de l’île, affirmant que le scrutin avait été truqué.
Fonseka fut l’un des principaux artisans de la victoire militaire proclamée en mai 2009 contre la rébellion séparatiste tamoule, qui a mis fin à trois décennies d’un sanglant conflit.