Les ventes de véhicules neufs au Japon, hors mini-modèles, ont chuté de 23, 3% sur le mois de juin par rapport à la même période l’an passé. L’industrie automobile nippone continue à souffrir des conséquences de la catastrophe du tsnami et de l’accident nucléaire de Fukushima, qui ont plombé l’économie et largement freiné les exportations. Les acheteurs étrangers se montrent plus méfiants envers les produits nippons, redoutant leur contamination de radioactivité. Le recul est cependant moins net que sur les mois précédents où des baisses de 50% et de 38% avaient été enregistrées.
L’économie de l’archipel nippon se remet difficilement du tsunami doublé de l’accident nucléaire de Fukushima qui l’ont touché en mars dernier. Le secteur de l’automobile continue à pâtir de ce désastre naturel qui a ravagé le pays. En avril, la vente de voitures neuves produites au Japon avait plongé de 50%, puis de 38% en mai, en comparaison avec les chiffres de 2010. En juin, la chute des ventes se poursuit avec 23,3% soit 225.024 exemplaires, a indiqué vendredi l’Association des concessionnaires d’automobiles. Le recul est moins net qu’aux lendemains de la catastrophe, mais marque le dixième mois consécutif de baisse.
Dans le détail, les ventes des voitures de tourisme ont subi une baisse de 23,9%, les camions et camionnettes sont également moins demandés avec -17,5%, tout comme les autobus avec -29,3%. Les ventes de mini-modèles (moins de 660 cc) ont également été ralenties de 18,3%. Parmi les grands constructeurs, Toyota et Honda ont énormément souffert avec respectivement -37,5% et 32,3% de ventes en moins. Nissan s’en sort bien mieux avec une hausse de 4,2%.
Plusieurs facteurs justifient ces chiffres en baisse. Premièrement, les constructeurs ont été privés de pièces détachées nécessaires à leur production pendant plusieurs semaines, la majorité des fournisseurs attitrés se situant dans la région du Tohoku au Nord-Est qui a été littéralement dévastée par le tsunami du 11 mars. D’autre part, la consommation est en berne depuis la catastrophe. Le moral des Japonais mis à mal par les successifs incidents, a dissuadé de nombreux acheteurs potentiels.
Autre élément d’explication : la suspicion d’un taux de radioactivité anormalement élevé sur les marchandises nippones a contribué à la baisse des exportations. Les clients étrangers se montrent plus réticents à l’égard des produits made in Japan. En mai, l’ensemble des exportations japonaises avait observé une baisse de 10,3% avec une plus faible demande des partenaires commerciaux et les exportations de voitures japonaises avaient chuté de 38,9%. Le 22 avril dernier, trois voitures et une camionnette importés du Japon et arrivés à Maurice avaient été contrôlés comme radioactifs et réexpédiés vers l’archipel nippon.