La Corée du Nord se prépare aux obsèques de son dirigeant incontesté Kim Jong-Il, décédé le 17 décembre dernier. Les funérailles nationales de l’homme fort du régime nord-coréen seront célébrées ce 28 décembre, a annoncé lundi l’agence de presse nord-coréenne KCNA.
Onze jours après l’annonce de son décès, les cérémonies des obsèques du leader nord-coréen Kim Jong-Il seront organisées ce 28 décembre à Pyongyang. Les Nord-coréens rendront un hommage au défunt leader nord-coréen tout en consacrant son fils Kim Jong-Un, hissé au rang de « commandant suprême » du pays.
Peu d’informations ont filtré sur les cérémonies de demain. D’ailleurs, le régime nord-coréen n’a pas accepté que des représentants étrangers viennent y assister, selon l’Express. Pour preuve, les délégations non- gouvernementales dépêchées par la Corée du Sud pour présenter leurs condoléances viennent de regagner leurs pays ce mardi matin.
Elles étaient dirigées par Lee Hee-Ho, veuve de l’ancien président Kim Dae-Jung qui avait organisé le premier sommet inter coréen de l’histoire avec le défunt Kim Jong-Il en 2000, et par Hyun Jung-Eun, présidente du groupe industriel Hyundai. Les deux personnalités n’ont rencontré que très brièvement Kim Jong-Un hier soir pour lui adresser leurs condoléances mais Lee Hee-Ho espère toutefois que cette courte visite aura un effet positif sur la relation entre les deux pays.
Pour en revenir aux obsèques de ce mercredi, les cérémonies seront probablement conçues sur le modèle des funérailles organisées en 1994 en l’honneur de Kim Il-Sung, fondateur de la Corée du Nord communiste et père du défunt.
Le 8 juillet 1994, le régime nord-coréen a annoncé le décès du dirigeant Kim Il-Sung. Au lendemain de sa mort, environ 10 millions de coréens sur les 22 millions de population, se sont rendus dans la capitale Pyongyang pour lui rendre un dernier hommage. Le régime devait à l’époque importer des fleurs fraîches à partir de Beijing pour fabriquer les couronnes mortuaires car les stocks des fleuristes locaux ont été dévalisés en un temps record.
Tout comme celui de son père, le corps de Kim-Jong-Il sera probablement éternellement conservé, une opération qui coûterait environ plus de 600 000 euros par an au régime.