L’année 2014 devrait marquer la fin de la présence des forces armées étrangères en Afghanistan. C’est ce qui ressort d’un plan de transition adopté mardi lors de la conférence de Kaboul.
La résolution permettra au gouvernement afghan de prendre en main l’avenir du pays et d’assurer tout seul sa sécurité et sa stabilité. " La communauté internationale soutient l’objectif du président afghan selon lequel les Forces de sécurité afghanes doivent diriger et conduire les opérations militaires dans toutes les provinces d’ici à la fin 2014 ", indique le communiqué final de la conférence.
Présidée par le secrétaire général de l’ONU Ban-Ki-moon, la rencontre a vu la participation de 70 représentants des pays donateurs et d’organisations internationales, dont la secrétaire d’État américaine Hillary Clinton.
Cette dernière s’est réjouie d’une avancée majeure représentée par la conférence internationale. Toutefois, elle a insisté sur la nécessité de veiller à la viabilité de cette échéance 2014. " La transition en Afghanistan ne devrait pas être repoussée indéfiniment ", déclare-t-elle.
Selon le secrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen, les troupes internationales poursuivront leur mission en Afghanistan aussi longtemps qu’il le faudra. Et lui de préciser que le retrait se fera étape par étape afin qu’il soit définitif et irréversible.
Le président Barack Obama a déclaré mardi au cours d’une conférence de presse conjointe avec le premier ministre britannique à la Maison Blanche que les troupes américaines devront commencer à quitter Afghanistan dès juillet 2011. Et les soldats britanniques devront rentrer chez eux avant les élections législatives de 2015.
Par ailleurs,les pays donateurs se sont engagés mardi à verser directement au gouvernement afghan au moins 50 % de l’aide internationale. Cette mesure intervient à la demande du président Hamid Karzaï. Selon le chef d’Etat afghan, l’actuel système de gestion de l’aide internationale favorise la multiplication de la corruption. Des malversations financières qui se chiffrent aujourd’hui à plusieurs milliards de dollars. Depuis des années, Hamid Karzaï montre du doigt le coût exorbitant des travaux de reconstruction menés par les ONG ou entrepreneurs étrangers.
" Il est vrai que notre présence et celle de nos entreprises ont encouragé la corruption " reconnaît Hillary Clinton, avant d’ajouter que " Ce n’est pas un problème uniquement afghan, mais international ". " Nous allons accroître notre vigilance sur la manière dont nous dépensons notre aide. ", indique-t-elle.