Parti de Toulon à la mi-journée, le porte-avion français baptisé le Charles-de-Gaulle devrait arriver dans les eaux libyennes dans 48 heures. Les avions de chasse français qui étaient jusqu’à maintenant à deux heures de vol de la Libye pour se ravitailler seront dorénavant approvisionner après 10 minutes de vol.
L’offensive de la coalition internationale devrait s’intensifier dans les heures à venir en Libye : de nouveaux bombardements sont programmés et le porte-avion français baptisé le Charles-de-Gaulle a d’ores et déjà quitté Toulon pour se rendre au large de la Libye afin d’assurer le ravitaillement des avions de chasse. Ce bâtiment militaire a quitté la rade vers 16h35, (heure de la Réunion) : il est entouré "d’un dispositif aéronaval composé d’autres bâtiments comme la frégate de lutte anti-sous-marine Dupleix, la frégate Aconit et le pétrolier-ravitailleur La Meuse".
Dans le cadre de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, le porte-avion Charles-de-Gaulle doit rejoindre dans les eaux libyennes les frégates de défense antiaérienne Jean-Bart et Forbin pour stopper la répression du régime Kadhafi contre les rebelles.
La France a ouvert le feu samedi 19 février mais depuis, les Etats-Unis et la Grande Bretagne ont également pris le relais lançant pas moins de "110 missiles de croisière Tomahawk à partir de navires et sous-marins". Selon les autorités, "une vingtaine de sites stratégiques auraient été touchés dont des systèmes de défense antiaérienne".
Face aux bombardements, le colonel Mouammar Kadhafi s’est exprimé sur la télévision d’Etat : il affirme clairement qu’il tiendra tête à la coalition internationale. « Vous ne pouvez pas mettre vos pieds sur notre territoire (…) Vous allez mourir et nous vous promettons une guerre longue » menace le président libyen.
Les Etats-Unis sont particulièrement visés par cet ultimatum avec un message spécialement adressé au gouvernement de Barack Obama. « Vous avez été défaits en Somalie, en Vietnam, en Irak... Ce sera encore le cas ici. C’est le meilleur moment de nos vies, car nous vous affrontons avec le monde derrière nous ».
Selon un responsable du ministère libyen, le bilan des raids aériens occidentaux serait passé de 48 à 64 morts, des blessés ayant succombé à leurs blessures.