Le gouvernement intérimaire kirghiz a indiqué lundi être prêt à payer jusqu’à 100.000 dollars (75.600 euros) pour des informations permettant l’arrestation de son ancien président Kourmanbek Bakiev, réfugié au Belarus, et de ses collaborateurs.
BICHKEK (AFP) - Le gouvernement intérimaire kirghiz a indiqué lundi être prêt à payer jusqu’à 100.000 dollars (75.600 euros) pour des informations permettant l’arrestation de son ancien président Kourmanbek Bakiev, réfugié au Belarus, et de ses collaborateurs.
Le gouvernement provisoire a demandé l’extradition de M. Bakiev, évincé du pouvoir après une révolte sanglante en avril et réfugié au Belarus avec certains de ses proches.
Le nouveau gouvernement intérimaire kirghiz veut traduire en justice le président déchu, inculpé pour meurtres et abus de pouvoir, à la suite du soulèvement populaire au début du mois dans la capitale Bichkek, qui a fait 85 morts.
"Le gouvernement provisoire du Kirghizstan a promis de payer entre 20.000 et 100.000 dollars pour une assistance concrète permettant de localiser et capturer ces criminels", a indiqué une commission gouvernementale intérimaire dans un communiqué.
La liste publiée lundi des personnes dont la capture pourrait donner droit à récompense ressemble à un who’s who de l’ancien gouvernement kirghiz et de la famille de Bakiev.
Parmi eux figurent notamment le fils de Bakiev, Maxim, qui fait l’objet d’une enquête pour corruption au Kirghizstan, concernant des ventes de carburants destinés à une base américaine stratégique pour les opérations en Afghanistan.
Quelque 40.000 soldats américains transitent chaque mois par la base de Manas, aux alentours de Bichkek.
Le Congrès américain a commencé des auditions la semaine dernière pour savoir si le gouvernement américain avait fermé les yeux sur la corruption dans cet Etat d’Asie centrale pour maintenir son accès à Manas.
Sur la liste figurent également le frère de Kourmanbek Bakiev, Janich Bakiev, qui était le chef de la garde présidentielle et est accusé d’avoir ordonné d’ouvrir le feu sur les manifestants, et l’ancien Premier ministre Daniar Ousenov, qui a fui le pays.
