En visite au japon le jeudi 30 mars dernier, le président français, Nicolas Sarkozy est le premier chef d’Etat étranger à se rendre dans l’archipel depuis le séisme meurtrier. Durant son voyage, il a tenu à rendre hommage aux milliers de victimes.
Trois semaines après le séisme et le tsunami gigantesques qui ont ravagé le nord-est du Japon et provoqué le plus grave accident nucléaire depuis Tchernobyl en 1986, Nicolas Sarkozy a fait étape quelques heures à Tokyo en provenance de Nankin, dans l’Est de la Chine, où il a ouvert un séminaire du G20 sur la réforme du système monétaire international.
Face au Premier ministre Naoto Kan, Nicolas Sarkozy a promis toute l’aide de la France. Il a ainsi cité les robots d’Areva, n°1 du nucléaire « qui permettent d’intervenir dans les zones contaminées ». Ces engins interviennent déjà à la centrale de Fukushima pour traiter les eaux fortement radioactives ayant servi à refroidir les réacteurs.
Le président en a profité pour réaffirmer son choix en faveur de cette énergie qu’il juge incontournable, au prix toutefois d’un renforcement de la sécurité. « Nous avons pris des engagements de réduction des gaz à effet de serre. Pour les remplir il n’y a pas 150 solutions, il y a le nucléaire, insiste Sarkozy. L’heure n’est pas aux choix précipités qui ne marquent qu’une seule chose, le manque de sang-froid ».
Avant de rencontrer le Premier ministre japonais, Nicolas Sarkozy a tenu à s’adresser à la communauté française du Japon, à l’ambassade de France de Tokyo. Il a exprimé la solidarité de tous les compatriotes : « La France est à vos côtés, tous nos compatriotes ont vécu (l’événement) avec vous en imaginant la terreur qui a été la vôtre ». « La France entière partage votre détresse et votre inquiétude », a-t-il ajouté.
Aux Japonais, il a tenu à apporter « le soutien de la France », mais également de l’Europe et des pays du G20, saluant leur « héroïsme » qui « force le respect ».