Cinq jours après le séisme, les secouristes sont de plus en plus pessimistes à l’idée de retrouver encore des survivants. Le bilan s’alourdit de jour en jour.
Le Nord-est du Japon a été la zone la plus frappée par le séisme suivi du tsunami. Rappelons que lundi dernier, les secouristes avaient retrouvé 2.000 corps et la police a recensé aujourd’hui 3.676 morts, 6.476 disparus et 1.897 blessés.
Ce bilan va encore s’alourdir au fur et à mesure des recherches entreprises par les équipes de secours. Rien que le weekend dernier, 200 à 300 corps ont été retrouvés sur une plage de Sendai, et 300 à 400 autres dans le port de Rikuentakata.
On dénombre environ 500.000 rescapés qui ont été évacués et recueillis dans environ 2.600 abris. En plus du temps qui devient capricieux, le retour du froid et de la pluie, la crise humanitaire prend également de l’ampleur : pénurie des produits de première nécessité, hausse du nombre d’orphelins, manque d’infrastructures d’hygiène, pénurie de médicaments...
Dans le nord du pays, on dénombre environ 2.000.000 de foyers sans électricité et 1.400.000 autres privés d’eau. Du côté du nord-est à Honshu, toutes les routes, lignes ferroviaires, ports et installations électriques ont subi de graves dommages qui rendent encore plus difficile le travail des secouristes.
Mais la situation dans tout le Japon est loin de s’arranger. Depuis les explosions dans la centrale nucléaire de Fukushima, la peur de la radioactivité dont le taux augmente toujours, surtout dans la ville de Tokyo, crée un autre vent de panique dans la vie des japonais. Rappelons qu’hier, le taux de radioactivité a atteint le niveau 6 et que les conséquences de ces explosions risquent de s’étendre en dehors du Japon.
Pour la centrale nucléaire de Fukushima, après les deux nouveaux incendies dans les réacteurs 3 et 4, la radioactivité a augmenté à l’entrée de l’usine vers 2h du matin, heure locale, mais ce taux a rapidement baissé. Néanmoins, les autorités ont ordonné l’évacuation des 800 employés qui y étaient encore ainsi que tous les habitants dans la périphérie.
Enfin, de nombreux voyageurs se ruent à l’aéroport de Tokyo pour quitter rapidement le Japon. Ces départs sont motivés plus par la peur d’une catastrophe nucléaire que celle d’un nouveau séisme ou tsunami. Signalons quand même qu’une nouvelle secousse sismique s’est fortement fait sentir au Japon ce matin mais sans provoquer une alerte au tsunami.