A l’heure actuelle, la centrale nucléaire de Fukushima reste encore instable. Et pour cause, une nouvelle fissure a été mise au jour sur le réacteur numéro 2 de la centrale duquel s’écoule de l’eau radioactive. Tepco, l’opérateur du site accidenté, peine pour le moment à colmater la brèche.
L’opérateur de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi, au Japon, a annoncé samedi 2 avril la découverte d’une fissure sur une structure en béton du réacteur numéro 2 et indique que de l’eau radioactive s’écoule en mer. Cette fissure pourrait être à l’origine des récentes radioactivités mesurées au large de la côte nord-est du Japon où se trouve la centrale accidentée.
L’Agence de sûreté nucléaire et industrielle du Japon (Nisa) a indiqué de son côté que l’opérateur de la centrale s’apprête à injecter du béton pour colmater la fuite. « Avec des niveaux de radiation en élévation dans l’eau de mer proche de la centrale, nous essayons de confirmer les causes et, dans ce contexte, cette fuite pourrait en être une source », a souligné Hidehiko Nishiyama, directeur général adjoint de la Nisa. « Nous analysons des échantillons d’eau prélevés sur le site (de la fuite) et en mer et nous ne pourrons répondre avec certitude tant que les résultats n’auront pas été étudiés », a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse.
Le 30 mars, des analyses d’échantillons d’eau de mer, pratiquées à 40 km au sud de la centrale, ont révélé un taux d’iode radioactif 131 de 79,4 becquerels par litre, alors que la limite légale est de 40 becquerels par litre. L’Agence de sûreté nucléaire a toutefois affirmé que cette substance radioactive se diluait dans l’océan et que cette pollution n’était pas dangereuse pour la santé.
En outre, la compagnie d’électricité Tokyo Electric Power (Tepco), a annoncé dimanche le décès de deux de ses employés, qui étaient portés disparus depuis le séisme et le tsunami qui a mis hors service les installations. Juste après le tremblement de terre survenu le 11 mars, les deux hommes âgés de 21 et 24 ans étaient partis inspecter le bâtiment de la turbine du réacteur numéro 4.
Trois semaines après la tragédie, le bilan toujours provisoire de la police s’établit à 12.020 morts confirmés et 15.512 disparus, dont les corps ont très probablement été emportés au large par le raz-de-marée.
Dernière nouvelle, Tepco jetterait des eaux radioactives dans la mer.