Environ 45 militants ont pu regagner leurs pays dès hier soir. Et les autres restants suivront ce mercredi.
Parmi les passagers qui embarquaient à bord du convoi humanitaire pour Gaza, quarante-deux nationalités étaient représentées. Neuf d’entre eux sont Français, dont un est déjà rentré chez lui lundi. Mais la majorité de ces militants pro-palestiniens sont d’origine turque.
Selon le gouvernement israélien, aucune poursuite judiciaire n’est envisagée contre ces humanitaires. La libération de ces activistes pro-palestiniens s’avère nécessaire pour éviter de déclencher un conflit diplomatique majeur. Acculé par des critiques de la communauté mondiale, l’Etat hébreu a en effet dû faire cette concession.
Même les Etats-Unis, l’allié historique d’Israël, ont, eux aussi, appuyé la position de l’ONU en condamnant ce qu’ils qualifient d’ "actes ayant conduit à la tragédie".
Après l’abordage sanglant du lundi matin, les quelque 682 militants pro-palestiniens qui se trouvaient à bord des 6 bateaux de la flottille de la liberté avaient été acheminés vers la ville portuaire israélienne d’Ashdod. Le bilan officiel de ce raid israélien fait état de neuf morts et d’une cinquantaine de blessés, tandis que la presse internationale parle d’au moins quinze morts.
Par ailleurs, un autre navire chargé d’aide humanitaire, le MV Rachel Corrie, est actuellement en route vers la bande de Gaza. Comme les six bateaux de la flotille internationale de ce lundi, ce navire entend lui aussi briser le blocus naval. De son côté, Israël annonce que sa marine est d’ores et déjà prête à l’intercepter. Le MV Rachel Corrie a appareillé lundi de Malte avec à son bord quinze militants, dont l’Irlandaise Maired Corrigan-Maguire, lauréate du prix Nobel de la paix 1976.
Depuis l’arrivée du gouvernement Benyamin Netanyahu, Israël se montre de plus en plus intransigeant quant au maintien de l’intégrité du territoire côtier de la Palestine. Alors qu’entre août 2008 et avril 2009, cinq bateaux avaient forcé le blocus sans que l’armée israélienne ait bougé un petit doigt. Et depuis 2009, la marine israélienne a aussi intercepté trois bateaux, mais l’opération n’avait causé aucun dégât majeur.