La police israélienne a arrêté 15 ultra-orthodoxes qui manifestaient dimanche matin à Ashkelon (sud) contre le déménagement de tombes antiques.
JERUSALEM (AFP) - La police israélienne a arrêté 15 ultra-orthodoxes qui manifestaient dimanche matin à Ashkelon (sud) contre le déménagement de tombes antiques, a annoncé un porte-parole de la police.
"Nous avons déployé plusieurs centaines de policier et arrêté 15 manifestants qui tentaient de gêner les travaux", a indiqué le porte-parole de la police, Micky Rosenfeld.
Le gouvernement israélien, sous la pression de l’opinion publique, était revenu sur une décision antérieure et a décidé en fin de compte d’autoriser le transfert des tombes du site pour y permettre la construction du nouveau service d’urgences de l’hôpital Barzilaï d’Ashkelon.
Dans un premier temps, sous la pression de partis religieux et notamment du vice-ministre de la Santé Yaakov Litzman, lui même un ultra-orthodoxe, le gouvernement de M. Benjamin Netanyahu avait gelé ce projet.
Mais cette décision avait provoqué une telle vague de critiques dans les médias et la population que le Premier ministre a fait machine arrière.
Plus de 10.000 Israéliens avaient signé une pétition protestant contre cette décision coûteuse -prévoyant le transfert de la future aile sur un autre terrain de l’hôpital avec une augmentation du coût des travaux de plus de 25 millions d’euros- adoptée essentiellement pour préserver la cohésion de la coalition gouvernementale.
Les ultra-orthodoxes estiment que le projet va provoquer la profanation d’antiques tombes juives qui se trouveraient sous le site. Toutefois, les archéologues contestent l’existence de sépultures juives à cet endroit. Le maire d’Ashkelon, Benny Vaknin, avait accusé le gouvernement de "préférer les morts aux vivants".
Il avait estimé que si elle n’était pas annulée, la décision initiale du gouvernement entraînerait un retard de plusieurs années de la mise en service de l’aile des urgences à l’hôpital Barzilaï, alors qu’il est à portée des roquettes palestiniennes tirées depuis la bande de Gaza.