Le projet de résolution de l’ONU imposant de nouvelles sanctions à Téhéran, soupçonné de vouloir acquérir l’arme atomique, prohibe la livraison de missiles anti-aériens S-300 vendus par Moscou à l’Iran mais que ce pays n’a toujours pas reçus, selon des diplomates occidentaux.
PARIS (AFP) - Le projet de résolution de l’ONU imposant de nouvelles sanctions à Téhéran, soupçonné de vouloir acquérir l’arme atomique, prohibe la livraison de missiles anti-aériens S-300 vendus par Moscou à l’Iran mais que ce pays n’a toujours pas reçus, selon des diplomates occidentaux.
"Le paragraphe de la résolution sur l’interdiction de vendre à l’Iran plusieurs catégories d’armes inclut les armes défensives", a indiqué un de ces diplomates. "Si elle est adoptée, la résolution inclurait les missiles russes S-300 et empêcherait la livraison de ces armes", a-t-il ajouté.
"La fourniture de S-300 sera bien prohibée par ce texte s’il est adopté tel quel", confirme un autre diplomate occidental.
Le texte du projet de résolution, dont l’AFP a obtenu une copie, interdit de vendre à l’Iran huit nouvelles catégories d’armes lourdes : chars de combat, véhicules blindés de combat, systèmes d’artillerie de gros calibre, avions de combat, hélicoptères d’attaque, navires de guerre, missiles et systèmes de missile.
Selon une source diplomatique, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (Etats-Unis, Russie, France, Grande-Bretagne, Chine) qui ont agréé ce texte sont désormais en discussions sur les annexes qui accompagneraient la nouvelle résolution si elle est adoptée.
La Russie, qui aurait dû livrer il y a un an ces missiles, a été soumise à des pressions croissantes des Occidentaux et d’Israël pour y renoncer malgré le contrat liant les deux pays. Ces missiles rendraient plus difficiles les bombardements d’installations nucléaires iraniennes, une action que n’excluent pas les Etats-Unis et Israël.