Au moins 88 personnes ont été tuées et plus de 400 autres blessées samedi et dimanche dans une série d’attentats qui ont touché notamment le consulat honoraire de France à Nassiriya, au sud de Bagdad.
Une vague d’attentats a secoué samedi et dimanche plusieurs villes d’Irak, notamment à Nassiriya, à 300 km de la capitale Bagdad, où le bureau de la chancellerie française a été visé.
Un attentat à la voiture piégée s’est produit dimanche matin vers 09H00 (06H00 GMT) à proximité du consulat honoraire de France. Le consul honoraire n’était pas présent sur les lieux au moment de l’attaque, mais une personne a été tuée et une autre blessée, selon une source diplomatique française.
La France, par l’intermédiaire de son ministère des Affaires étrangères, a condamné "avec la plus grande fermeté les attentats perpétrés depuis hier dans plusieurs villes d’Irak (...) et particulièrement l’attentat devant le consulat honoraire de France à Nassiriya".
Le même jour et dans la même ville, un autre attentat à la bombe en face d’un hôtel a fait deux morts et deux blessés.
Dans tout le pays, au moins 88 personnes ont péri durant le weekend dans une série d’attaques, dont les plus meurtrières sont survenues dimanche matin au cœur de la capitale mais aussi au sud du pays.
Dans la province de Missane, quatorze personnes ont été tuées et 60 autres blessées par deux voitures piégées, selon les services sanitaires locaux. Et à Bagdad, cinq attentats à la voiture piégée ont fait au total 32 morts 102 blessés, selon une source au ministère de l’Intérieur et une source médicale.
Samedi soir près de Balad, une ville située à 70 km au nord de Bagdad, un point de contrôle de l’armée a été attaqué par des inconnus, qui ont placé une bombe en bord de route. Dans la déflagration, onze soldats ont été tués et huit autres blessés, d’après une source médicale.
Tôt dimanche, une bombe a aussi explosé près de Kirkouk, sur le parking du siège de la société pétrolière publique North Oil Company. Au total, sept personnes sont mortes, selon des sources policière et hospitalière.
Deux autres attentats ont également frappé le centre de Kirkouk, faisant trois morts, selon une source proche de l’hôpital de la ville.
Cette série d’attaques porte à 118 le nombre de tués dans les violences en Irak depuis début septembre. Aucune revendication n’a été faite jusqu’ici par les auteurs mais le réseau Al-Qaïda local a été fortement suspecté.