Les recherches se poursuivaient mardi dans les montagnes de Salang, dans le nord de l’Afghanistan, pour localiser avec précision l’avion de ligne qui s’est écrasé la veille avec 43 personnes, dont six étrangers.
SALANG (Afghanistan) (AFP) - Les recherches se poursuivaient mardi dans les montagnes de Salang, dans le nord de l’Afghanistan, pour localiser avec précision l’avion de ligne qui s’est écrasé la veille avec 43 personnes, dont six étrangers.
"Nous avons réussi à localiser la zone du crash, dans le nord de Salang, mais à cause du brouillard, des mauvaises conditions météorologiques et de la faible visibilité, l’avion de reconnaissance et les hélicoptères ne peuvent pas situer avec précision l’appareil", a déclaré à l’AFP Yalda Natiq, la porte-parole du ministère des Transports.
Après la nuit, les recherches ont repris au petit matin, a indiqué le général Mohammad Zahir Azimi, porte-parole du ministère de la Défense.
L’avion de ligne, un Antonov 24 de la compagnie aérienne Pamir Airways, s’est écrasé lundi matin 37 minutes après avoir décollé.
L’avion transportait 38 passagers et 5 membres d’équipage. Trois Britanniques, un Américain et deux autres étrangers dont les nationalités ne sont pas connues, se trouvaient à bord de l’appareil.
Les mauvaises conditions météorologiques pourraient être à l’origine du crash de l’appareil, qui effectuait une liaison régulière entre Kunduz (nord) et Kaboul, selon la porte-parole du ministère des Transports. Les montagnes de Salang, situées dans la province de Parwan, au nord de Kaboul, sont très escarpées et culminent à plus de 3.000 m.
L’avion a cessé tout contact radio 37 minutes après avoir décollé de l’aéroport de Kunduz, selon le ministre des Transports, Mohammad Batash.
"L’avion a décollé de Kunduz à 08H30 (04H00 GMT) mais a perdu contact à 09H07 (04H37 GMT) et nous pensons qu’il s’est écrasé dans les montagnes de Salang", a dit M. Batash. "Nous ne pouvons exclure aucune des causes habituelles des crashs comme le mauvais temps, une erreur technique, la foudre ou même une attentat", a-t-il dit.
Plus de 100 policiers et une centaine d’habitants qui connaissent bien la région avaient commencé lundi à escalader les montagnes. "Nous escaladons la montagne parce qu’elle se trouve sur le couloir aérien emprunté par l’avion et parce que les habitants ont entendu une explosion. Nous espérons trouver le lieu du crash avant que la nuit tombe", avait déclaré lundi soir à l’AFP Abdul Rehmand Sayeedkhaili, le chef de la police de la province de Parwan.
L’Otan a envoyé un avion de reconnaissance et des hélicoptères.
"Les mauvaises conditions météorologiques entravent les recherches aériennes", a toutefois souligné l’Otan.
En février 2005, un Boeing 737 de la Kam Air, autre compagnie aérienne privée afghane, venant d’Herat (ouest) s’était écrasé à quelque 3.300 mètres d’altitude non loin de la capitale, alors que la neige tombait sur la région. Aucune des 104 personnes à bord, dont 24 étrangers, n’avait survécu. En juillet dernier, seize personnes avaient péri dans le crash d’un hélicoptère civil russe près de la base militaire de Kandahar, dans le sud.