Le sort du seul survivant du commando responsable des sanglants attentats de Bombay en 2008, qui encourt la peine de mort après avoir été jugé coupable, reposait mardi entre les mains d’un juge d’un tribunal spécial de la capitale économique.
BOMBAY (Inde) (AFP) - Le sort du seul survivant du commando responsable des sanglants attentats de Bombay en 2008, qui encourt la peine de mort après avoir été jugé coupable, reposait mardi entre les mains d’un juge d’un tribunal spécial de la capitale économique.
Mohammed Ajmal Amir Kasab, un Pakistanais de 22 ans, a été reconnu coupable lundi de meurtres et d’actes de guerre contre l’Inde, deux chefs d’accusation entraînant la condamnation à mort.
Il n’était pas certain que la peine soit prononcée mardi, comme annoncé la veille, certains médias rapportant que la décision finale ne serait prise que mercredi.
M.L Tahaliyani, le juge d’un tribunal spécial de Bombay installé dans une prison, a déclaré qu’il écouterait les arguments "en matière de sentence" du procureur Ujjwal Nikam, qui plaide pour la peine capitale, et de l’avocat de la défense, K.P. Pawar.
Selon les observateurs, une condamnation à mort pourrait entraîner une longue procédure de pourvoi en appel. En Inde, la dernière exécution a eu lieu en 2004 et la précédente remontait à 1998.
Du 26 au 29 novembre 2008, un commando avait semé la mort dans des hôtels de luxe, un restaurant touristique, la principale gare et un centre juif de Bombay. 166 personnes avaient été tuées, dont des touristes étrangers, et plus de 300 autres blessées.
Le rôle de Kasab dans le massacre à la gare de Bombay, qui avait fait 52 morts, a été reconnu à l’aide de preuves "accablantes" telles des empreintes digitales ou des captures d’écran de caméras de sécurité.
Ce Pakistanais, arrêté dans une voiture volée après une fusillade à un barrage de police, était le seul accusé survivant du commando. Les neuf autres membres ont été tués lors de l’intervention des forces de l’ordre.
L’Inde a imputé les attentats au groupe extrémiste Lashkar-e-Taïba (LeT), basé au Pakistan. New Delhi a en outre dénoncé la complicité de services de renseignements militaires pakistanais.