Des opposants syriens accusent le régime de Bachar Al-Assad d’avoir utilisé des armes chimiques et dénoncent un massacre, photos de corps d’enfants à l’appui. Le Conseil de sécurité de l’ONU veut "faire la lumière".
Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni mercredi 21 août et les membres de ce Conseil veulent "faire la lumière" sur les accusations d’utilisation d’armes chimiques près de Damas et "saluent la détermination" de l’ONU à enquêter. Cette réunion s’est déroulée "à la demande conjointe de cinq des quinze pays membres du Conseil (France, États-Unis, Royaume-Uni, Luxembourg et Corée du Sud)".
Plusieurs membres du Conseil, dont la France, ont demandé que les experts de l’ONU actuellement en Syrie aillent rapidement sur les lieux.
"Il faut faire la lumière sur ce qui s’est passé et suivre de près la situation", a souligné l’ambassadrice argentine Maria Cristina Perceval à l’issue de consultations au Conseil. "Les membres du Conseil saluent la détermination du secrétaire général (Ban Ki-moon) à mener une enquête approfondie et impartiale".
Parallèlement à cette réunion, Paris, Londres, Washington et Berlin ont transmis au secrétariat général de l’ONU une demande formelle d’enquête sur ces accusations.
Selon des diplomates, cette lettre conjointe évoque des "informations crédibles sur l’utilisation d’armes chimiques". Les quatre pays "demandent une enquête d’urgence sur ces accusations" et soulignent que les enquêteurs de l’ONU actuellement en Syrie doivent "avoir d’urgence accès à tous les sites" suspects.