Ce mardi, l’armée française a officiellement quitté le district de Surobi, près de Kaboul, l’un des trois principaux points de déploiement des soldats français en Afghanistan.
C’est une étape importante pour le retrait des troupes françaises d’Afghanistan, selon la presse nationale. Ce mardi 31 juillet dans la matinée, les 350 derniers soldats français en Surobi ont quitté définitivement ce district pour rejoindre Kaboul, la capitale. De là, seule une centaine d’entre eux vont pouvoir rentrer en France, le reste sera stationné sur place dans le cadre d’une force d’intervention rapide.
Intervenu cinq mois avant l’échéance fixée par le président de la République, le départ des troupes françaises s’est déroulé dans le plus grand secret pour éviter les embuscades des talibans.
La base de Surobi a été officiellement transférée, le 12 avril dernier, aux forces de sécurité afghanes, qui doivent assurer elles-mêmes la sécurité du pays après le retrait définitif des troupes internationales. Ce district, situé près de Kaboul, était l’un des trois principaux points de déploiement des soldats français en Afghanistan.
Les soldats qui étaient déployés en Surobi sont pour la plupart issus du 92e régiment d’infanterie de Clermont-Ferrand. Quelque 3.000 soldats Français sont actuellement présents sur le front afghan notamment dans la province de Kapisa et Kaboul.
A l’horizon 2013, seuls 1.400 soldats français resteront dans le pays pour assurer le retrait du matériel et poursuivre la formation de l’armée et de la police afghanes, avant le désengagement total du contingent français.
Fin janvier, l’ancien président Nicolas Sarkozy avait annoncé un retrait anticipé d’Afghanistan de l’armée française pour la fin de l’année 2014. Mais son successeur François Hollande a accéléré le calendrier de retrait des troupes françaises, qui doit être bouclé en 2013.
Depuis le début de l’engagement de la France en Afghanistan fin 2001, au moins 87 soldats français sont morts au combat. Le plus grand nombre d’entre eux, au total 53, ont été tués en Kapisa, mais l’année 2011 s’est révélée la plus meurtrière pour les troupes françaises avec en totalité 24 tués.