Cette scène d’agression s’est déroulée à Ujjain, dans le Madhya Pradesh, un État du centre de l’Inde, gouverné depuis 2003 par le parti hindouiste nationaliste BJP. Le vaste hôpital est dirigé par deux prêtres syro-malabars.
Des émeutiers ont détruit le mur d’enceinte du Pushpa Mission Hospital, dans la ville d’Ujjain, dans l’État du Madhya Pradesh dans le centre de l’Inde. Equipés de bulldozers, ils ont entrepris de bloquer le portail d’entrée. Résultat : des religieuses catholiques ont été molestées en essayant de résister aux assaillants. Les catholiques en minorité dans cet État gouverné par le parti hindouiste nationaliste BJP sont souvent victimes de persécutions administratives. Les faits qui se sont produits lundi 12 mars ont été relayés le 16 mars par l’agence d’information catholique Ucanews.
Ce vaste hôpital de près de 200 lits est sous la direction de deux prêtres syro-malabars. Outre l’agression des religieuses, les émeutiers ont également provoqué des dégâts matériels. "Ils ont aussi endommagé un transformateur électrique et des conduites d’eau, si bien que, depuis, notre établissement fonctionne avec des générateurs électriques supplétifs et des dérivations d’eau des bâtiments voisins", a confié le père Pulickamandapam dans les colonnes de La Croix. Selon cette même source, les ennuis ont commencé début janvier après une réclamation déposée par l’assistant personnel d’un député local à propos d’un terrain situé devant l’hôpital et donné au Pushpa Mission Hospital pour servir de parking et de petit jardin.
Interrogé par Ucanews, Mgr Sebastian Vadakkel, évêque d’Ujjain, a fait part de l’étonnement du personnel hospitalier au sujet de "l’inaction de la police". Le commissariat local et certains hauts fonctionnaires de la police n’ont pas répondu aux appels au secours des religieuses. De "telles attaques sont des tentatives d’intimidations des Indiens pauvres pour les éloigner des chrétiens et de leurs institutions", a reconnu Mgr Vadakkel. De son côté, Mgr Leo Cornelio, archevêque de Bhopal, la capitale du Madhya Pradesh, estime que cette attaque entre dans le cadre d’"un plan systématique pour perturber et apporter la violence au sein d’une communauté pacifique".