D’après l’Agence juive en France, cinq mille Français juifs ont effectué l’aliyah, l’émigration vers Israël en 2016. Elle souligne que ce nombre est en nette baisse par rapport à 2014 et 2015, mais reste l’un des plus importants depuis la création de l’État hébreu en 1948.
L’aliyah, qui veut dire "montée" en hébreu, signifie l’émigration juive vers Israël. Le nombre de personnes parties de France à la suite de la tuerie perpétrée par Mohamed Merah en 2012 a connu une forte augmentation. L’insécurité liée au terrorisme islamiste et aux actes antisémites n’est pas la seule cause des départs, qui ont aussi des raisons religieuses, identitaires, économiques et sociales.
En 2014, la France est devenue le premier pays d’origine des "olim", les immigrants, avec 7 231 départs pour Israël. L’Hexagone l’est resté en 2015, année de l’attentat contre l’Hyper Cacher, avec un record de 7 900 installations. L’Agence juive informe dans un communiqué que 5 000 Juifs de France ont décidé d’immigrer en Israël et d’en faire leur résidence principale en 2016.
Selon des données de l’Agence juive, près de 40 000 Français juifs ont fait leur aliyah depuis 2006, année de l’assassinat du jeune juif Ilan Halimi par le "gang des barbares". En 2015, ils étaient plus de 8000 à faire le même choix. La communauté juive de France, la première en Europe, est évaluée à 500 000 personnes.
L’organisme israélien ne donne pas d’information sur le phénomène de yerida, la "descente" en hébreu, ce qui signifie le retour au pays d’origine. Ce phénomène n’est cependant pas négligeable et concerne 25 à 35% des "olim" selon certaines sources. L’Agence juive l’estime inférieur à 10% des cas.
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