Syrie : la trêve rompue à Alep

Une trêve vaine

C’est à l’Organisation syrienne des droits de l’homme (OSDH) que l’on doit l’information relayée par La Dépêche ce matin. Les affrontements ont repris à Alep, dans le nord de la Syrie, entre les forces du régime syrien et les rebelles. La trêve décrétée par les Russes, qui n’a pas permis d’évacuer de blessés des quartiers assiégés, a expiré samedi.

Le cessez-le-feu de trois jours devait permettre aux habitants et aux rebelles d’Alep qui le souhaitaient de quitter les quartiers où vivent quelque 250 000 personnes. Mais malgré la situation catastrophique, les huit couloirs humanitaires mis en place par l’armée russe durant la trêve sont restés déserts. Au final, seuls huit combattants blessés et sept civils auront quitté le secteur rebelle.

De nouvelles frappes aériennes et des tirs d’artillerie ont visé hier plusieurs quartiers tenus par les rebelles. Hier soir, au moins trois civils, dont une femme et un enfant, ont été tués et plusieurs personnes ont été blessées par des tirs de roquettes visant le quartier rebelle de Marjé, selon toujours l’OSDH.

Le régime de Bachar al-Assad et la Russie accusés de crime de guerre

Hier dans la matinée, des tirs d’obus ont également visé des quartiers tenus par le régime du président syrien Bachar al-Assard, selon la même source. Alep, l’ancienne capitale économique de la Syrie aujourd’hui dévastée par la guerre, est divisée depuis quatre ans entre des quartiers ouest tenus par le régime et des zones est contrôlées par les rebelles.

Le régime de Bachar al-Assad et son allié russe ont lancé le 22 septembre une offensive pour reprendre les secteurs contrôlés par les rebelles, s’attirant des accusations de crimes de guerre face à l’intensité des frappes, qui ont fait environ 500 morts et 2 000 blessés selon l’ONU.

Les autorités russes et les médias d’État syriens ont accusé les rebelles d’empêcher toute sortie des quartiers qu’ils contrôlent et d’utiliser les civils comme boucliers humains.

Suivre l’actualité de la Syrie.