Engagées depuis lundi dans la reconquête de Mossoul aux mains de Daesh, l’armée irakienne et les forces kurdes progressent encore plus rapidement que prévu. Le chef de l’État français François Hollande appelle à ce que la chute de cette ville ne renforce Raqqa.
La reconquête de la ville de Mossoul, la "capitale" de facto de Daesh en Irak, a démarré lundi à l’aube, rappelle Le Figaro. L’armée irakienne et les forces kurdes sont ensemble sur le front, libérant tour à tour des dizaines de villages contrôlés par l’organisation terroriste depuis son ascension fulgurante en 2014. La coopération entre ces deux entités montre une efficacité croissante. "Les forces progressent plus rapidement vers Mossoul que ce nous avions escompté et programmé", a dit Haider al-Abadi, le Premier ministre irakien en visioconférence, lors d’une réunion organisée à Paris sur la stabilisation de Mossoul.
C’est le chef de l’État français François Hollande qui a ouvert la conférence devant une vingtaine de représentants de pays occidentaux et arabes membres de la coalition internationale contre Daesh. Il a appelé à tout mettre en œuvre pour éviter que la reprise de Mossoul par les forces irakiennes et kurdes ne conduise au renforcement de Raqqa, l’autre "capitale" de facto de l’organisation terroriste en Syrie.
Pour François Hollande, les pays de la coalition internationale contre Daesh, ainsi que les dirigeants irakiens, doivent être exemplaires sur le plan de la poursuite des terroristes qui déjà quittent Mossoul pour rejoindre Raqqa. "Nous ne pouvons pas admettre qu’il puisse y avoir simplement comme réussite une évaporation de ceux qui étaient à Mossoul vers d’autres lieux où ils pourraient là encore mener des actions", a-t-il souligné.
Suivre l’actualité de l’Irak.