Le groupe djihadiste de l’Etat islamique a une nouvelle fois frappé en Syrie. Vingt-quatre civils ont été assassinés après la prise d’un village près de Minbej, une localité du nord de la Syrie.
Ce vendredi, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), a annoncé que les djihadistes de l’organisation Etat islamique (EI) ont assassiné 24 civils après leur prise d’un village près de Minbej, une localité du nord de la Syrie théâtre de combats avec une alliance kurdo-arabe. "L’EI a exécuté au moins 24 civils durant les dernières 24 heures après s’être emparé jeudi du village de Boueir, à 10 km au nord-ouest de Minbej, après des combats avec les Forces démocratiques syrienne (FDS)", selon l’OSDH.
Suite à cette attaque jugée "inopinée", l’Etat islamique a pu s’emparer d’au moins trois autres localités au nord de Minbej. Le retrait des FDS a également facilité la prise du village. Les FDS regroupent des combattants kurdes et arabes soutenus par la coalition internationale anti-djihadistes menée par les Etats-Unis. L’offensive pour la conquête de Minbej, une ville de la province d’Alep aux mains de Daesh depuis 2014, a débuté le 31 mai.
Le 20 juillet dernier, des habitants de la ville d’Alep et le principal groupe de l’opposition syrienne ont exprimé leur indignation après la décapitation d’un enfant par des rebelles, dénonçant un "acte haineux" dans un pays meurtri par les horreurs de la guerre. Le meurtre brutal, filmé et diffusé mardi sur les réseaux sociaux, a été perpétré par des rebelles islamistes qui ont accusé le garçon de se battre auprès des troupes du régime syrien de Bachar al-Assad.
Depuis la proclamation par l’EI d’un "califat" aux confins de la Syrie et l’Irak en juin 2014, puis l’allégeance de la secte Boko Haram en 2015, l’OSDH a recensé 169 actes terroristes commis par l’organisation ou ses "filiales" dans 23 pays, qui ont fait plus de 2 500 morts.
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