Alors que les bombes ont détruit tout sur leur passage à Alep, neuf nourrissons à peine arrivés au monde et placés en couveuses recouvertes de débris sont sortis indemnes.
Les bébés sont sains et saufs
Ces bébés miraculés sont nés dans un petit établissement médical de la ville syrienne d’Alep près duquel un raid a été mené. "C’était un moment horrible", a confié le pédiatre Dr Hatem. La situation virait au cauchemar. Terrifiées à l’idée que les bébés allaient respirer de la poussière, les "infirmières se marchaient dessus pour les évacuer vers la cave alors que beaucoup d’entre eux commençaient à pleurer", rapporte L’Express. Tous les bébés sont sains et saufs, mais l’hôpital est désormais inutilisable, a poursuivi le docteur Hatem. "Quand le personnel déplaçait les couveuses, je suis allé dire aux patients en salle d’attente de quitter l’hôpital : +Partez tout de suite, il pourrait y avoir une autre attaque+", a expliqué le médecin face à la panique.
18 couveuses pour 100 000 à 200 000 personnes
L’hôpital Al-Hakim a vu le jour à l’été 2012, mais a été contraint de déménager à plusieurs reprises à cause des bombardements, a déclaré une porte-parole de l’Independent Doctors Association, qui le finance. Le drame était prévisible et à l’heure actuelle, la ville d’Alep ne dispose plus que de 18 couveuses pour 100 000 à 200 000 personnes. "Je veux que tous les chefs d’État imaginent qu’un de ces bébés est le sien", a lâché le docteur Hatem. "Ce qu’ils feraient pour leur enfant dans un bombardement, ils doivent le faire pour ces nouveau-nés", a-t-il lancé.
L’enfer au quotidien
Les conditions sanitaires à Alep, ancienne capitale économique désormais dévastée sont désastreuses, ont affirmé les médecins qui y travaillent. En outre, les Alépins ne trouvent plus d’options notamment au plan médical, explique la doctoresse Samah Bassas. "Les bombes, on y est habitué. Mais si on doit être assiégés, la faim et les maladies s’installeront encore plus vite et la mort sera encore plus inévitable", a indiqué la directrice du Syria Relief Network, un organe qui regroupe une soixantaine d’associations humanitaires actives en Syrie.