L’organisation de défense des droits de l’Homme Amnesty International vient de publier son rapport annuel sur la peine de mort. Les chiffres récoltés durant les deux dernières années sont très inquiétants. En 2015, les exécutions ont été à son plus haut niveau depuis 1989.
Au cours de l’année 2015, les chiffres sur les exécutions ont augmenté de plus de la moitié dans le monde selon le dernier rapport annuel publié par Amnesty International. Depuis 1989, le nombre des exécutions est à son plus haut niveau. Plusieurs pays sont concernés par cette pratique. Nombreux sont les gouvernements qui ont perpétué la peine de mort mais d’autres sont revenus vers cette pratique pour dissuader les criminels, notamment les terroristes.
Dans le monde, la République populaire de Chine est la plus grosse machine à tuer quand il s’agit de peine de mort pour l’année 2015. Amnesty International estime que le nombre de personnes exécutées dans le courant de l’année dernière est de l’ordre de 1.635. Par rapport aux années précédentes, ces chiffres sont en hausse de près de 54%, rapporte se site d’Europe1.
Trois grands bourreaux mondiaux talonnent la Chine dans ces exécutions. L’Iran arrive deuxième dans le monde avec pas moins de 980 peines de mort en 2015. Viennent ensuite les Pakistanais qui réservent ce sort à près de 326 condamnés à mort. En quatrième position, l’Arabie saoudite a tué au moins 158 personnes dans le cadre de la peine de mort.
Selon Amnesty International, dans ces pays et particulièrement en Corée du Nord, la peine de mort est un recours pour éliminer la dissidence politique. "L’Iran, le Pakistan et l’Arabie saoudite ont fait exécuter un nombre impressionnant de condamnés à mort, à l’issue bien souvent de procès d’une iniquité flagrante", a dénoncé Salil Shetty, secrétaire général d’Amnesty International, dans un communiqué.
Bien que quelques pays sont revenus dans cette pratique dite "barbare" et infructueuse selon le communiqué du secrétaire général d’Amnesty International, d’autres pays ont choisi d’abolir la peine de mort de leurs législations. C’est notamment le cas de Madagascar, du Suriname, de la République du Congo et des îles Fidji. Actuellement, dans le monde, les États abolitionnistes sont beaucoup plus nombreux et les pays favorables à cette pratique deviennent de plus en plus isolés, rappelle europe1.fr.
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