Disparition du vol MH370 : des familles chinoises ont déposé une plainte

Selon la loi internationale, les familles des victimes disposent d’un délai de deux ans pour déposer une plainte dans le cadre des affaires d’accidents aériens.

Des familles "profondément déchirées"
Ces familles chinoises ont déposé plainte contre la compagnie Malaysia Airlines ce lundi devant un tribunal de Pékin. Certaines personnes, en larmes, ont déposé leurs documents aux fonctionnaires, à la veille du deuxième anniversaire de la disparition du vol MH370 et du délai légal pour cette procédure. "Profondément déchirées" par la disparition de leurs proches, ces familles n’avaient pas eu le courage d’aller en justice, a indiqué l’avocat Zhang Qihuai, représentant du groupe de plaignants.

L’espoir de toujours retrouver leurs proches
De nombreux proches des disparus chinois sont persuadés qu’à ce jour, leurs parents sont encore vivants, peut-être retenus de force quelque part. Les familles continuent de nourrir cet espoir malgré la découverte d’une pièce de l’avion sur l’île de la Réunion et d’autres éventuels débris au Mozambique. "Ils pensent que s’ils acceptent les compensations, la compagnie aérienne peut rejeter toute responsabilité ultérieure et se laver les mains de ce qui s’est passé, et que le public va spontanément tout oublier", a indiqué M. Zhang sur le récit du Figaro.

Peur de perdre leur droit
En ce qui concerne les indemnisations demandées, celles-ci varient entre 5 et 8 millions de yuans (700.000 à 1,12 million d’euros) par victime en fonction de leurs âges et de leurs revenus. Selon toujours l’avocat, beaucoup n’ont pas voulu déposer plainte au début et voulaient attendre. Mais avec la limite de temps imposée par la loi, ils n’ont pas eu le choix, car "perdre le droit de déposer plainte serait une douleur terrible", a souligné M. Zhang.

Un grand mystère
Le vol MH370 reliant Kuala Lumpur à Pékin transportait 239 personnes, dont 153 Chinois. L’appareil qui a disparu le 8 mars 2014 s’est officiellement abîmé au sud de l’océan Indien, une disparition qui relève d’un véritable mystère. L’Australie mène des recherches dans le sud de l’océan Indien, dans les profondeurs d’une zone de 120.000 kilomètres carrés. Mais jusqu’à présent, les tentatives de localiser l’épave n’ont pas abouti à des résultats concrets et, faute de nouvelle piste, les autorités ont envisagé de conclure leurs opérations d’ici au mois de juillet.