Un hospice tenu par des sœurs de Mère Teresa à Aden, dans le sud du Yémen a été attaqué par des hommes armés. Au moins 16 personnes ont été tuées dont des religieuses étrangères. Le pape François a dénoncé une attaque "diabolique".
L’attaque a eu lieu vendredi 4 mars à Aden, dans le sud du Yémen en guerre, rapporte l’agence Fides, organe d’informations des oeuvres pontificales missionnaires. Quatre hommes armés ont ouvert le feu dans un foyer de la congrégation catholique des Missionnaires de la Charité, du quartier de Cheikh Othman, tuant un gardien avant de lier les mains d’employés et de les abattre. Quatre religieuses étrangères (2 Rwandaises, une Kényane et une Indienne) qui travaillaient comme infirmières et onze autres employés ont été tués. Leur mère supérieure a réussi à se cacher et a eu la vie sauve.
Selon une source de sécurité, la tuerie a duré une heure et les assaillants ont exécuté les victimes séparément à différents endroits du bâtiment. Cette attaque n’a pas été immédiatement revendiquée mais un responsable interrogé par l’AFP a accusé le groupe djihadiste Etat islamique (EI) d’en être responsable.
Pour Mgr Hinder, vicaire apostolique d’Arabie du Sud, cette attaque est "liée à la religion". Le prélat a déclaré à l’Association Église en détresse (AED) que les religieuses avaient conscience du danger. "Nous savions que la situation était difficile [...] mais les sœurs avaient décidé de rester quoi qu’il arrive. J’ai toujours entendu de nos sœurs : “Nous restons avec les handicapés ! Pas question de quitter le pays ! C’est notre vocation !” Les sœurs ont donné leur vie".
Les religieuses appartenaient à l’ordre fondé à Calcutta (Inde) par Mère Teresa, lauréate du prix Nobel de la paix en 1979, qui compte 5000 membres à travers le monde. Le pape François a dénoncé une attaque "diabolique". "Sa Sainteté le pape François a été choquée et profondément attristée d’apprendre l’assassinat de quatre missionnaires de la charité et de douze autres personnes dans un hospice à Aden", a déclaré le secrétaire d’Etat du Vatican Pietro Parolin. "Il assure les familles et tous ceux qui ont été frappés par cet acte de violence insensé et diabolique de ses prières et de sa proximité spirituelle", a-t-il poursuivi.