Le chemin laborieux du retour de la paix en Syrie est tracé par l’ONU, à Genève, où le régime du président Bachal al-Assad et son opposition discuteront tour à tour avec les responsables qui supervisent le processus.
Le régime du président syrien Bachar al-Assad et son opposition n’ont plus discuté depuis deux ans, rappelle France 24. En 2014, une première tentative avait échoué. Cette fois-ci, les deux parties ont accepté d’être reçues par Staffan de Mistura, l’émissaire de l’ONU, au Palais des Nations unies à Genève, en Suisse.
La délégation du président syrien Bachar al-Assad a déjà rencontré Staffan de Mistura vendredi dernier. Une autre rencontre est prévue ce matin. L’après-midi, ce sera le tour du Haut comité des négociations (HCN), une large coalition d’opposants politiques et de membres de groupes armés.
L’émissaire de l’ONU veut initier un dialogue par personnes interposées entre les deux parties. Des émissaires seront chargés de faire la navette. Le processus, qui est laborieux peut durer six mois, délai fixé par l’ONU pour aboutir à une autorité de transition qui organiserait des élections à la mi-2017.
Mais les discussions entre l’ONU et la délégation du régime de Bachar al-Assad n’ont pas vraiment décollé. Le processus pourrait toujours capoter avant d’avoir commencé, l’opposition réclamant des efforts humanitaires qui, pour le moment, ne se concrétisent pas.
A contraire, attentats, combats, bombardements, famine et maladies sont le lot quotidien de nombreux Syriens. "Soyons réalistes. On vient de très loin, on a des gens qui ne se sont pas parlé depuis deux ans, et en deux ans les horreurs ont continué, la situation a empiré", résume un diplomate occidental.
La communauté internationale cherche une issue négociée à la guerre en Syrie qui a fait plus d’un quart de million de morts depuis mars 2011 et poussé des millions de personnes à chercher refuge ailleurs. Le chaos syrien a également permis l’essor de Daesh a conquis de vastes territoires.
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