La Corée du Nord a annoncé, mercredi, avoir mené avec succès un essai d’une bombe à hydrogène miniaturisée. Une série de condamnations s’en suit. Moscou dénonce une "violation flagrante" du droit international.
La Corée du Nord a affirmé ce mercredi avoir réussi son premier essai de bombe à hydrogène (bombe H), une bombe bien plus puissante que la bombe atomique ordinaire. Cette annonce a suscité l’indignation et l’inquiétude de la communauté internationale, qui a condamné cet acte. Le Conseil de sécurité de l’ONU devrait entre autres tenir à New York une réunion d’urgence.
La Russie dénonce mais réticente à sanctionner le régime de Pyongyang
S’il est confirmé, cet essai est une "grave" et "flagrante violation" du droit international et résolutions de l’ONU. Il constitue également une "menace" envers la sécurité de l’Asie du Nord-Est, ont réagi simultanément ce mercredi la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini suivie du ministre russe des Affaires étrangères. "Si ce test est confirmé, il s’agira d’un nouveau pas de Pyongyang sur la voie du développement d’armes nucléaires, ce qui constitue une violation flagrante du droit international et des résolutions du Conseil de sécurité de l’Onu", a précisément déclaré le ministre russe. Pour autant, Moscou juge que les résolutions d’inspiration américaine passées en 2014 et 2015 par l’Assemblée générale de l’ONU pour condamner les violations des droits de l’homme commises par ce régime résolutions sont contre-productives.
Les grandes puissances en alerte
Pour justifier ce premier essai d’une bombe H, l’exécutif nord-coréen a évoqué son droit de se défendre contre "les forces hostiles réunies par les Etats-Unis" et les "accusations calomnieuses" sur les droits de l’homme en Corée du Nord. "Il est juste de disposer de la bombe H contre les nombreuses et gigantesques armes nucléaires dont disposent les Etats-Unis", a martelé la présentatrice vedette de la chaîne qui scandait un communiqué officiel. Des propos qui ne convainquent aucunement les grandes puissances, à l’instar de la Chine, qui s’oppose fermement au nouvel essai nucléaire de Pyongyang. Pékin souligne que ce test avait été réalisé "en dépit de l’opposition de la communauté internationale".
La France a également réagi. Dans un communiqué, l’Elysée a déclaré : "Dans l’attente de la confirmation des caractéristiques de l’essai nucléaire annoncé et observé cette nuit en Corée du Nord, la France condamne cette violation inacceptable des résolutions du Conseil de sécurité et appelle une réaction forte de la communauté internationale". Le ministre des affaires étrangères britannique, Philip Hammond, a jugé qu’il s’agit d’une "provocation" et d’une "violation grave" des résolutions de l’ONU.
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