De nombreux chiffres sur Daesh sont avancés de tous bords. Mais jusqu’ici, personne ne peut assurer leur exactitude.
Les médias utilisent l’expression "organisation terroriste le plus puissante de l’histoire" lorsqu’il s’agit d’évoquer Daesh, le groupe criminel qui a revendiqué les attentats du 13 novembre, observe le site 20minutes.fr. L’expression est accompagnée de chiffres, qui sont nombreux, mais aussi contradictoires.
D’après Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères, il y aurait 30 000 combattants de Daesh sur les territoires de l’Irak et de la Syrie. Mais en septembre, le New York Times donnait lui aussi le chiffre de 30 000 djihadistes, mais le quotidien américain ne parlait que des étrangers.
Les chiffres varient au rythme des pertes et du recrutement de Daesh. Pour Olivier Hanne, islamologue, l’estimation du gouvernement français est "ridicule", quand celle du New York Times est "surévaluée".
Pour Olivier Hanne donne ses chiffres à lui : entre 50 000 et 80 000, avec une grande majorité de combattants locaux. Sans compter d’éventuels renforts venant de Libye, de Boko Haram ou d’Occident. "En théorie, le vivier de djihadistes est plutôt entre 150 000 et 200 000 personnes dans le monde", avance le chercheur. Ce qui est loin des estimations de Laurent Fabius.
Les estimations sur le nombre de personnes vivant sous le contrôle de Daesh varient aussi. Mais pour Olivier Hanne, c’est "la donnée la plus fiable", car il suffit de prendre les populations avant-guerre et de surveiller les déplacements de populations. "Parfois, celles-ci fuient, comme à Ramadi. Parfois Daesh les empêche de s’en aller, comme à Fallujah ou à Raqqa", explique le chercheur qui parle de six millions d’habitants.
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