Le ministère du travail au Qatar garantit le paiement de tous les salaires des travailleurs étrangers. Pour le respect de cet engagement, un système va être mis en place.
Le paiement à temps des ouvriers étrangers
"Nous allons commencer à appliquer la loi (garantissant le versement des salaires) le 3 novembre", a déclaré lors d’une conférence de presse Saleh al-Shawi, un responsable du ministère du Travail au Qatar, ce mercredi 02 septembre. Le porte-parole des autorités du Qatar a précisé que le nouveau système de protection des salaires ou WPS oblige les employeurs à payer à temps les salariés. Les contrevenants sont passibles de peines de prison et d’amendes allant jusqu’à 6.000 riyals (environ 1500 euros).
Cette réforme est considérée comme une mesure significative en vue d’améliorer les conditions des ouvriers qui travaillent sur les chantiers du Mondial-2022 de football. Le dispositif sera finalement applicable à compter du 03 novembre après une programmation initiale pour la mi-août.
Un problème solutionné, un autre déjà sur le tapis
Pour cette réforme, le gouvernement qatari se déclare donc prêt. En effet, les banques locales vont collaborer en instituant un système de paiement par cartes électroniques. Cette mesure doit sûrement réjouir les plus de 250.000 travailleurs immigrés, employés dans les projets de constructions liées au Mondial-2022.
Pour rappel, les ONG avaient critiqué la Qatar durant plusieurs années par rapport à ce retard de paiement de salaires. Si un grand pas a été fait par le Qatar concernant cet engagement, il reste cependant le problème de l’abolition du système de "kafala" ou parrainage. Ce procédé est vivement critiqué en Occident car les travailleurs étrangers sont à la merci de leurs employeurs. En effet, ces derniers peuvent bloquer le départ des salariés ou leur changement d’emploi au Qatar. Une solution est attendue de la part du gouvernement qatari sur ce dernier problème qui pourrait nuire à son image de pays hôte du Mondial-2022 de football.