De violents affrontements entre la police et des manifestants ont eu lieu dimanche 26 juillet à Istanbul. Selon un bilan provisoire, un policier est décédé et près de 600 personnes ont été arrêtées.
La tension ne retombe pas en Turquie, où les opérations militaires menées contre les positions du PKK en Irak ont repris, tandis qu’à Istanbul, un policier a été tué lors d’affrontements avec des manifestants d’extrême-gauche, visés par une grande vague d’arrestations ciblant également le PKK et le groupe Etat islamique depuis vendredi.
Selon l’agence progouvernementale Anatolie, de violents heurts se sont produits depuis le décès d’une militante d’extrême gauche de confession alévie au cours d’un raid de la police vendredi dernier. Samedi à midi, la famille, les amis et deux députés du parti pro-kurde HDP se sont réunis autour du cercueil, mais empêchés par la police de marcher jusqu’au cimetière. Des barricades ont été érigées, des militants de gauche masqués tentent d’éloigner les policiers qui répliquent à coup de canon à eau et de gaz lacrymogènes.
Ces affrontements se sont poursuivis dimanche où la tension entre manifestants et policiers ont monté d’un cran. Le policier décédé était grièvement blessé par balle pendant que la police procédait à des interpellations dans le quartier de Gazi. Il est mort des suites de ses blessures à l’hôpital, précise l’agence de presse.
Dimanche, la police turque a poursuivi ses arrestations de militants présumés du PKK, du groupe EI et de l’extrême gauche. Selon un bilan fourni par Anatolie, 851 personnes ont été arrêtées depuis vendredi.