Dans une interview accordée au Monde ce mercredi, Nicolas Sarkozy, président du parti Les Républicains (LR) s’est dit favorable à l’envoi d’"experts au sol" dans la lutte contre le groupe Etat islamique en Syrie et en Irak.
L’ancien chef de l’état Nicolas Sarkozy a exprimé ce mercredi au Monde son souhait d’envoyer des "experts" au sol contre l’Etat Islamique.
Mener un combat sans merci
"A partir du moment où on l’on a pris la bonne décision de faire la guerre à Daech, il faut s’en donner tous les moyens et mener un combat sans merci", a déclaré le président du parti Les Républicains (LR). Dans cette perspective, il a souligné que "si des experts au sol sont nécessaires pour renforcer l’efficacité des frappes aériennes, nous aurions bien tort de ne pas le faire".
Ne pas refaire la même erreur commise avec l’Irak
Alors que son interlocuteur lui demande s’il faut dialoguer avec Bachar al-Assad, Nicolas Sarkozy répond avec un oui mais sur un seul sujet : les conditions de son départ. L’ancien locataire de l’Elysée a expliqué ne pas vouloir recommencer avec la Syrie l’erreur déjà commise avec l’Irak lorsque la communauté internationale n’a pas accepté la réintégration des soutiens de Saddam Hussein. "Il faudra un jour dialoguer et réintégrer certains dirigeants du parti Baas", a-t-il indiqué à ce propos.
L’intervention militaire en Libye
Par ailleurs, le numéro un du parti Les Républicains conteste l’affirmation selon laquelle, l’intervention militaire en Libye, qu’il a initiée en 2011 avec le premier ministre britannique David Cameron, aurait aggravé la crise. Selon lui, l’immigration n’avait pas débuté avec la chute de Mouammar Khadafi. D’autant plus que Nicolas Sarkozy ne regrette pas cette intervention. "Qui d’ailleurs pourrait regretter la présence de Mouammar Khadafi à la tête de la Libye, un dictateur parmi les plus cruels que cette région ait connus ?", a-t-il interpellé.