Le bilan de la canicule qui frappe le sud du Pakistan est passé jeudi 25 juin à plus de 1 000 morts, selon un nouveau bilan fourni, jeudi 25 juin, par les hôpitaux et ONG locaux.
Les bilans sont impressionnants. La canicule qui sévit sur le sud du Pakistan a provoqué la mort de plus de 1 000 personnes en seulement quatre jours, selon Anwar Kazmi, un responsable de la Fondation Edhi, l’organisation sanitaire qui gère la principale morgue de la ville. "Il n’y a plus de place dans les hôpitaux pour stocker les corps", a précisé Edhi. Si l’on étend la période de référence à deux semaines, le bilan grimpe immédiatement à 2 000 morts, selon la même organisation.
La plupart des décès ont été recensés à Karachi, la plus grande ville du pays avec ses quelque 20 millions d’habitants, écrasée par une température étouffante de 45 C et des pannes d’électricité qui se multiplient et perturbent l’approvisionnement en eau.
Les responsables de la province du Sindh, dont Karachi est la capitale, ont décrété, mercredi, jour férié pour encourager la population à rester chez elle à l’abri du soleil. Fait plutôt rare : les conditions extrêmes ont même poussé certains choisir d’interrompre leur jeûne pour pouvoir faire face à la chaleur étouffante. "J’ai commencé à me sentir nauséeux et proche de l’évanouissement à partir d’hier. J’ai donc reporté mon jeûne d’aujourd’hui, en espérant qu’Allah me pardonnera", a déclaré, Danish Ali, un fonctionnaire de vingt-six ans.
La météo semblait toutefois prendre un tour plus favorable : après avoir atteint jusqu’à 45 °C, les températures ont baissé depuis mardi et devraient avoisiner les 34 °C jeudi, avec des vents plus frais et une couverture nuageuse importante, selon les services météorologiques locaux.