Une indienne est décédée aujourd’hui après 42 ans de coma suite à un viol. L’affaire avait poussé l’Inde à assouplir son interdiction de l’euthanasie.
La victime s’appelait Aruna Shanbaug et était infirmière, révèle le site 20minutes.fr. Il y a 42 ans, elle était victime d’un viol et souffrait depuis d’atteintes au cerveau. Elle était plongée dans un état végétatif dans un hôpital de Bombay, en Inde, depuis qu’elle avait été étranglée avec une laisse de chien et agressée sexuellement par un employé d’un hôpital en 1973.
La femme était âgée de 66 ans en 2015. Elle souffrait d’une pneumonie ces derniers jours et avait été placée sous assistance respiratoire artificielle, selon le King Edward Hospital de Bombay. Aruna Shanbaug avait été violée par un garçon de salle dans le sous-sol de l’hôpital où elle avait été retrouvée 11 heures plus tard, aveugle et souffrant de graves lésions cérébrales.
Son agresseur avait passé seulement sept ans en prison. Le calvaire de la femme avait marqué le débat sur l’euthanasie en Inde après qu’un de ses amis, la journaliste Pinki Virani, eut introduit un recours auprès de la Cour suprême en 1999 pour lui permettre de mourir dans la dignité, car la législation indienne n’autorise pas l’euthanasie.
En 2011, la Cour suprême indienne avait autorisé l’euthanasie passive dans certains cas exceptionnels pour des malades en phase terminale. Elle mettait comme condition que la demande vienne de la famille.