Une hongkongaise vient d’être reconnue coupable d’avoir réduit en esclavage sa jeune domestique indonésienne. Des agressions physiques ont également alourdi les charges à l’encontre de la femme.
Réduite à l’état d’esclave
Le cas de cette jeune indonésienne a suscité une vive émotion dans les rangs des travailleurs migrants de l’ancienne colonie britannique. Recrutée comme domestique par une hongkongaise, la jeune femme était en fait l’esclavage et subissait de mauvais traitements. La juge Amanda Woodcock a retenu 18 des 20 chefs d’accusation contre Law Wan-Tung, une mère de famille de 44 ans. Ceux-ci comprennent également des coups et blessures aggravés ainsi que des menaces contre Erwiana Sulistyaningsih, son ancienne domestique âgée de 23ans.
En attente du rendu de la justice
L’accusée sera fixée sur son sort le 27 février mais pour l’heure, elle est placée en détention provisoire. Cette comparution s’est faite devant de nombreux journalistes et défenseurs des droits des travailleurs étrangers. Law Wan-Tung risque jusqu’à sept ans de prison.
La jeune domestique, elle, a confié être satisfaite de la décision de la cour. Erwiana Sulistyaningsih avait raconté de manière détaillée les "tortures" subies comme la privation de nourriture ou encore la durée du sommeil de quatre heures par jour seulement. Elle aurait également été battue violemment par sa patronne au point de perdre connaissance. "Je suis sûre qu’elle a dit la vérité", a expliqué la juge Woodcock qui a fondé son jugement sur l’analyse des témoignages contradictoires des deux femmes.