Le Conseil de sécurité de l’ONU a réclamé dimanche la libération de tous les otages entre les mains des djihadistes, après l’exécution de Kenji Goto un deuxième otage japonais.
L’exécution du deuxième otage japonais Kenji Goto a indigné les dirigeants du monde entier notamment les 15 membres de l’instance onusienne. Ces derniers ont exigé "la libération immédiate, sûre et sans condition de tous ceux qui sont retenus en otages" par l’EI tout en condamnant l’assassinat "odieux et lâche" du journaliste japonais Kenji Goto, rapporte Libération.
Les journalistes en danger
Dans la nouvelle vidéo publiée samedi sur Twitter, Kenji Goto est apparu à genoux en tenue orange, à côté d’un homme se tenant debout, masqué, tout de noir vêtu et avec un couteau à la main. La dernière image montre un corps sans vie. Avec cette nouvelle exécution, l’ONU a mis l’accent sur les dangers permanents auxquels les journalistes et d’autres personnes étaient confrontés en Syrie.
Une mobilisation de la Jordanie
Bien que la Jordanie avoue n’avoir "épargné aucun effort", en coordination avec le gouvernement japonais, dans le but de sauver la vie de Kenji Goto, elle a affirmé en outre être "déterminée à tout faire" pour retrouver vivant son pilote Maaz al-Kassasbeh. L’EI avait menacé de l’exécuter si Amman ne remettait pas en liberté une djihadiste irakienne en échange du journaliste japonais, dans un ultimatum qui a pris fin jeudi. Les autorités jordaniennes étaient déterminées à un tel geste mais réclamaient au préalable une preuve que leur pilote était encore vivant.
Les réactions des dirigeants
Le Premier ministre japonais Shinzo Abe estime qu’il s’agit d’un acte de terrorisme ignoble et pour lequel les Japonais ne pardonneraient jamais aux terroristes. Il a ajouté ensuite que son pays prendrait ses responsabilités en lien avec la communauté internationale afin de les combattre et pour qu’ils soient "traduits en justice". Le président des Etats-Unis Barack Obama a condamné un "meurtre odieux", et le chef de l’état François Hollande a quant à lui fait part de son indignation. Pour le Premier ministre britannique David Cameron, il s’agit d’un acte "méprisable" et "effroyable", tandis que la chancelière allemande Angela Merkel a désigné un acte "inhumain et odieux". Enfin, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a condamné cet "assassinat barbare" qui met en avant la violence que de nombreuses personnes ont endurée en Irak et en Syrie.